Paris n’était au départ qu’une agglomération d’habitations sommaires réunies à l’île de la Cité. En Gaulle son nom était Lutécia. La ville était entourée d’un vaste marais, et se cantonnait au rôle de simple halte située en travers de la voie romaine. Rapidement, la cité se développa ; des ponts en bois furent construits et la ville se transforma en garnison, profitant du fleuve comme rempart naturel. Aussi son nom initial devient désuet, on lui préféra la cité des Parisii, peuplade gauloise à l’origine de la ville. Un peu plus tard apparaîtra le nom Paris.

Ville forteresse, en 450 on craignit une attaque des Huns menée par Attila dans sa conquête des territoires romains. Mais la fausse rumeur du choléra en la cité épargnera la ville, et après avoir brûlé Metz, Attila rebroussera chemin vers les plaines de Champagne, là où une sérieuse défaite l’attendra. Pendant la période des grandes invasions barbares, la cité romaine est assiégée par les francs saliens qui voient en cette ville un moyen de mettre un terme à la domination romaine en Gaulle. Le mérovingien Childeric Ier sera le premier à tenter le siège de la cité, mais la résistance opiniâtre de la ville aura raison de ses forces. C’est finalement Clovis et son armée qui arriva au terme de ce siège à entrer dans la cité. En 508 celui-ci s’installa à Paris après sa victoire sur les dernières légions romaines, désormais celle-ci est capitale du royaume des Francs.

On éleva de nouveaux remparts, des églises furent édifiées, et après la mort de Clovis personne ne remit en cause Paris en tant que capitale. Au neuvième siècle, les attaques vikings menacèrent Paris et à plusieurs reprises, des pillages et incendies furent à déplorer. La dynastie des carolingiens échoua à endiguer les assauts normandes et vikings. Devant la menace qu’ils inspirent, la cité était tout bonnement abandonnée au premier signe de leur arrivée. Finalement c’est lors d’un siège d’un an tenu par le comte de Paris qu’un traité fut établi avec les belligérants.

987, Les Capétiens firent de Paris la résidence des rois. Le palais de la cité fut restauré, des abbayes construites, et Paris devint un centre d’enseignements religieux important. Au cours du Dixième et Onzième siècles, l’agglomération se développa aux rives gauches et droites. Dans les faubourgs, les champs firent place aux rues et aux nouveaux quartiers (Grêve, Chatelet, les Halles). La capitale du royaume des Francs s’agrandit mais se fortifia également, souhaitant à tout prix éviter le mauvais souvenir laissé par les nordiques. En raison de sa position fluviale, Paris devint un centre de voie commerciale important. Aux Halles une place de marché (les Champeaux) naquit sous l’impulsion du roi Louis VI en 1137. Trente ans plus tard, l’évêque de Sully posera la première pierre de Notre-Dame. À la rive gauche, l’enseignement gagna en lumière, l’Université et les ordres religieux prospérèrent au quartier latin. Tout autour Philippe Auguste entreprit d’édifier une muraille conséquente capable de stopper tout rêve de conquête de la capitale des Francs. Forte de cette défense, la forteresse du Louvre fut posée en ultime méthode dissuasive de siège.

Capitale religieuse, studieuse, mercantile et militaire, Paris au début de ce millénaire n’était pourtant encore qu’aux balbutiements de son expansion.