Enguerrand est un fervent chevalier. Ces deux termes pourraient se suffire à eux-même, et sont fréquemment utilisés lorsque l'on demande quel homme est cet Ancillae Ventrue.
Il a reçu une éducation noble, il parle et écrit donc correctement le français, latin, germanique et baragouine même quelques mots d'arabe. Sa démarche est droite et son port noble.
Il apprécie la simplicité et l'efficacité. Il n'est pas le genre d'homme à s'embarrasser de fioritures.
Pour lui, les vampires sont des créatures mises à l'épreuve par le diable. Il lui faut donc continuer à servir ardemment le Seigneur et ses préceptes, afin de ne pas devenir un monstre. Enguerrand mène une vie exemplaire de prières et de bienfaits. Son domaine a été sacrifié voilà des décennies pour son départ en croisade, et il n'a pour possessions qu'une maison sur l'île de la Cité, près de Notre Dame. S'il a goulifié son écuyer lorsqu'il était encore à Jérusalem, c'est là son seul serviteur, et il a décidé de continuer son voeu humain d'abstinence en ne créant pas d'infant.
Fervent chrétien, il méprise les Assamite, Ravnos, Gangrel, Sethite, Baali... ceux qui ne suivent pas les préceptes de Dieu et de son fils Jésus mort sur la croix pour sauver tous ces mécréants. Cependant, il a vu suffisamment de massacres à Jérusalem et dans les Balkans pour éviter de céder à une soif de carnage d'hérétiques. Il préfère donc tenter d'ouvrir les yeux de ces infidèles, et s'ils refusent obstinément de se convertir, alors autant les renvoyer à Dieu. Sélectif sur sa nourriture, comme tous les gens de son sang, il ne peut se nourrir que sur des chrétiens.
Enguerrand n'aspire pas à devenir Prince. Il a toujours été au service des puissants, et met son épée au service du pouvoir. En revanche, il supporte mal d'être dirigé par une Brujah, et compte bien une nuit prendre sa place.
Depuis qu'il a vu la Sainte Lance à Antioche, et de part l'éducation de son Sire, il se sent investi de la mission de retrouver et conserver les reliques saintes. S'il pouvait un jour retrouver la véritable trace du Saint Graal... gare à ceux qui se mettront alors sur sa route.

Enguerrand est presque un vieillard : il a été étreint à l'âge de 41 ans. Ses cheveux et sa barbe de quelques jours, bruns à l'origine, tirent à présent et pour l'éternité vers le gris.
Son visage est sombre, il a des traits affirmés et durs. Ses prunelles brunes dardent un regard déterminé.
Enguerrand a le port altier et noble d'un Ancillae Ventrue. Il ne se montre pas arrogant ni fier, simplement il marche du pas assuré de l'homme qui a vécu de nombreuses batailles et qui a conscience de sa force.
Il porte quelques cicatrices qu'il dissimule sous ses habits, et boitille légèrement de la jambe gauche, à cause d'une ancienne blessure qui persiste à ne pas guérir totalement.
Il arbore sa tenue complète de chevalier du Saint Sépulcre lors des réunions officielles à l'élysium. Le reste du temps, lorsqu'il n'officie pas en tant que Fléau ou lorsqu'il doit accomplir une quête discrète, il ne porte pas la cotte de maille et se contente de porter sur des vêtements simples son tabard blanc avec la cruce signati brodée (la croix du renoncement, symbole rouge des Templiers). Il porte autour du cou l'épée du sépulcre représentant l'épée de Godefroy de Bouillon sur la croix de Jérusalem. Sur son tabard, au niveau du coeur, sont épinglés trois autres symboles forts de son ordre : l'ankh des Templiers symbole de maîtrise de soi et d'immortalité, la croix des croisés, reprenant la croix de Jérusalem avec un chevalier en son centre, et la croix de la consécration symbole de noblesse et de hauts desseins.

La vie humaine :
Enguerrand est né à Limbourg en 1060. Fils aîné de la famille noble qui dirigeait la ville, il s'est destiné tout naturellement à la chevalerie, et a reçu une solide formation d'épéiste, d'équitation, mais également bien sûr une éducation chrétienne et noble. Fervent chrétien et chevalier, il fait voeu d'abstinence, et décide de ne pas prendre femme. Devenu adulte, il dirige le domaine familial en attendant que son plus jeune frère (le second étant entré dans les ordres) soit en âge de prendre femme.
Enguerrand a 35 ans lorsque le pape Urbain II lance un appel aux armes de toute la chrétienté pour aller délivrer Jérusalem, la ville sainte, des Turcs et païens qui l'ont envahie. Mais ce n'est que neuf mois plus tard, le 15 août 1096 qu'il part aux côtés du duc de basse-Lotharingie, Godefroy de Bouillon, déjà reconnu pour sa bravoure, sa vaillance et sa sainteté. Les lorrains sont conduits par Robert II de Normandie, et partent avec eux de grands noms comme Baudouin de Boulogne le frère de Godefroy de Bouillon, ainsi que le propre frère du roi, Hugues de Vermandois. Le départ est très coûteux, et Enguerrand se voit contraint de vendre son domaine, mais c'est un bien piètre sacrifice pour la cause chrétienne. Les lorrains traversent l'Allemagne et les Balkans. A Constantinople, assiégés et coupés de tout ravitaillement de vivre, Godefroy de Bouillon est contraint à prêter serment aux byzantins de leur remettre leurs territoires pris par l'Islam, qu'ils vont reconquérir.
Le siège d'Antioche commence en novembre 1097. L'hiver est rude, la famine les guette. Le moral est au plus bas, et les troupes subissent de nombreuses défections et émeutes. Mais Enguerrand tient bon, fidèle à sa foi et à son duc, et entre à ses côtés dans la ville en juin 1098. Des visions divines et la découverte de la Sainte Lance (qui disparaît mystérieusement peu après) lui redonnent du courage.
Après la prise d'Antioche, Godefroy de Bouillon et ses troupes se retirent pour aller rejoindre les croisés qui reprennent la route pour Jérusalem, en janvier 1099. Ils entrent à Bethléem le 6 juin, et débutent le siège de Jérusalem le lendemain. La ville est prise le 15 juillet, dans un carnage de sang, un véritable massacre de sarrasins. Godefroy refuse la couronne de Jérusalem et prend le titre d'avoué du saint-sépulcre. Serviteur et défenseur de l'Eglise, il a la charge de garder le tombeau du Christ, de distribuer des terres aux chevaliers, de conquérir, pacifier et christianiser les villes aux alentours. Enguerrand fait partie des trois-cent chevaliers du saint-sépulcre qui l'accompagnent alors, et seront, bien plus tard, nommés les Templiers dans les livres d'histoire.

L'étreinte :
Godefroy de Bouillon meurt le 18 juillet 1100, empoisonné par un émir arabe. Ses fidèles chevaliers le vengent ardemment en traquant et massacrant les infidèles. C'est lors de l'une de ces traques qu'Enguerrand est approché par un chevalier allemand, Hänsel von Bernburg, qui se révèle être un puissant vampire de la famille Ventrue.
Enguerrand accueille mal le vampire de prime abord, pensant qu'il porte en lui la marque du démon. Mais Hänsel est un fervent croyant et très pragmatique, il lui explique que Dieu lui a conféré l'immortalité pour le servir et retrouver les reliques laissées par Son Fils Jésus Christ sur terre. Après de longues discussions, Hänsel étreint Enguerrand et lui propose de le suivre. Enguerrand n'ayant plus de raison de rester à Jérusalem sans son mentor Godefroy de Bouillon, il accepte la proposition de l'allemand.

La traque aux reliques :
Enguerrand et son Sire parcourent ensemble le monde entier, à la recherche de précieuses reliques. Ils rassemblent notamment plusieurs morceaux de la Sainte Croix qui avait été fractionnée et dispersée en de nombreux lieux, notamment Rome, Constantinople et Paris.
Ils retrouvent le suaire d'Oviedo, ce tissu tâché de sang qui aurait été appliqué sur le visage de Jésus après sa crucifixion. La toile de lin est remise en 1113 à un évêque fidèle de la cathédrale d'Oviedo en Espagne, conservée dans une châsse de chêne recouverte d'argent.
Les deux Ventrue retournent dans le pays natal d'Hänsel pour aller vénérer les Sandales du Christ disposées à l'abbaye de Prüm. Puis ils voyagent en France, le pays d'Enguerrand, notamment pour retrouver les Saintes Larmes versées par une statue du Christ dans une église près d'Orléans. Hänsel dérobe la relique à un prêtre qu'il juge indigne de la conserver, et la confie à Enguerrand. Elle se présente sous la forme d'un fragment de cristal de roche au centre duquel se trouve une goutte transparente conservée dans une ampoule de cristal.
Puis ils retrouvent les restes des Rois Mages à Milan en 1164, et les emmènent à Cologne, en sécurité chez des fidèles.
Les deux chevaliers croisés se créent ainsi tout un réseau de fidèles, essentiellement à travers l'Europe, et confient les précieuses reliques à des gens de confiance, Hänsel ayant fait voeu de pauvreté et de ne rien posséder.

La séparation :
Mais ces longues années de chasse victorieuses montent à la tête d'Hänsel, qui se lance dans une quête utopique : retrouver le saint Graal. Relique parmi les reliques, la légende raconte que le saint Graal est un calice contenant le sang de Jésus Christ recueilli par Joseph d'Arimathie, qui aurait été dérobé par un juif qui l'aurait remis à Pilate.
Hänsel se lance sur sa trace, revenant notamment à Jérusalem, puis Constantinople, Antioche, avant de parcourir à nouveau l'Europe, jusqu'en Espagne où des rumeurs prétendaient que le Graal avait été caché lors de la conquête musulmane. Mais à chaque fois, les pistes n'aboutissent à rien, les Graal aperçus n'étant que des supercheries ou les délires de vieux fous.
Au bout de quinze longues années de voyage et de vaines recherches, Enguerrand commence à se décourager. Il constate avec une grande tristesse que son Sire s'est écarté des bons sentiers pour sombrer dans la folie et le fanatisme. Il ne peut cependant se résoudre à le quitter, lui qui l'a fait tel qu'il est devenu, lui qui l'a élevé.
Mais une nuit de 1180, alors que les deux Ventrue arrivent dans une petite ville de Transylvanie où le Saint Graal aurait été dérobé et conservé par un culte musulman, Hänsel perd complètement pied et se met à massacrer tous les villageois, clamant que ces hérétiques servent le démon. Enguerrand, le coeur brisé, transperce la poitrine de son Sire, avant de le décapiter, mettant fin à ses tourments.

La coterie de la croix de l'est :
Il revient jusqu'en Allemagne pour enterrer les cendres de son ami, puis repart en Transylvanie, se sentant investi d'une nouvelle mission : christianiser cette région de païens, apporter aux pauvres ignorants l'éducation et la charité chrétienne.
Il est rejoint dans son entreprise par un moine Lasombra et une bonne soeur Salubri, et avec leur aide prend le contrôle d'une ville, puis, au fil des années, établit une paroisse stable. Le Lasombra se charge de l'éducation chrétienne, la Salubri de la vie quotidienne des paysans, et le Ventrue s'occupe de la gestion du domaine et de la confection d'une petite armée de chevaliers convertis et formés aux arts de la guerre pour défendre leur domaine. Mais si l'entreprise des trois vampires semble bien fonctionner au départ, ils attirent rapidement l'attention d'autres vampires plus âgés établis dans les environs, qui finissent par ressentir leur présence comme une menace. Plusieurs seigneurs Tzimisce s'allient alors pour détruire l'armée de la coterie, brûler les champs et les villages. Les trois vampires tiennent quelques temps, jusqu'à l'arrivée sur leurs terres sacrées d'un vampire âgé, puissant, se revendiquant de la maison Tremere. Le Tremere (au vu de ses pouvoirs, Enguerrand ne put s'empêcher de toujours avoir un doute, songeant qu'ils avaient peut-être eu affaire à Tremere lui-même) détruit la Salubri avant d'obliger le Lasombra et le Ventrue de quitter la région, avec ordre formel de ne plus revenir.

Paris :
Enguerrand connaît une année très rude. Son Sire est mort, son amie détruite, tout leur somptueux projet réduit en cendres. Il entame un voyage pour revenir en France. Son pays natal lui manque, et la construction d'une grande cathédrale à Paris l'incite à y retourner.
Enguerrand arrive donc à la cour de Paris en 1115.
Il y rencontre le Prince Alexandre, et se met à son service. Remarqué pour ses talents à l'épée et son charisme de dirigeant, il accède au bout de cinq ans au poste de Fléau. A présent, son objectif est de gravir les échelons pour devenir Préfet, puis Sénéchal. D'autant plus que le Prince étant à présent en torpeur, il ne peut décemment laisser une Brujah diriger la ville...

• Prénom/pseudo : Gabriel (mais vous en connaissez certainement d'autres ^^)
  
• Age : 25 ans.
  
• Hobby/passion : le jeu de rôle sous toutes ses formes, le théâtre, la lecture... entre autres.
  
• Double-compte? De qui? : non, premier compte !
  
• Comment avez-vous connu le forum? par son cousin moderne et américain.
  
• Un commentaire sur le forum ? il me semble extrêmement prometteur. Beau boulot !