The Dark Age

Forum RP dans l'univers de Vampire Dark Ages.
 
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 Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)

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Frederick de Montfaucon

Frederick de Montfaucon

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MessageSujet: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Lun 22 Juil - 10:01

Les rares nuits que Frédérick ne passait pas à la garde du Louvre, il les employait soit à boire inconsidérément dans les tavernes les plus borgnes, soit à galoper sur des putains, soit... à refaire son stock d'herbes en prévision de soins à donner. Et donc, il sortit sans encombres de la grande Commanderie du Temple se situant au nord ouest de Paris, pour se retrouver dans la forêt la plus profonde, domaine royal de chasse, pour y trouver quelques plantes, mousses et autres champignons. Pour cela, il avait passé de vieilles chausses, sur lesquelles retombaient cotte et surcote aux teintes passées, peut-être bleues... la couleur la plus banale à cette époque -avec le marron-... De vieilles chaussures de cuir bouilli et le voilà, besace en bandouillère, en quête...

La nuit, les sens vampires prennent toutes leur ampleur : les étoiles sont distinctes et éclairent quasi comme en plein jour, les bruits ressortent mieux, les animaux nocturnes ne semblent rien craindre d'un non mort, en tout cas, pas d'un Gangrel... bref... lorsque son escarcelle fut remplie de tout ce que la Nature avait bien voulu donner à ce curieux vampire (bourdaine, millepertuis entre autre), il alla en bord de Seine afin d'y trouver des saules... La rivière semblait lourde et charriait de la boue, suite aux dernières pluies. Le non-mort s'accroupit afin de jouir du spectacle, là, seul dans la nuit, demeurant ainsi de longues minutes, puis partit en sautillant à travers les bosquets, cueillant à l'envie, les feuilles précieuses dont il ferait un emplâtre... Une biche approcha, puis une autre, curieuse d'un tel manège, et le Viking les regarda, comme s'il leur parlait, ou écoutait les nouvelles de la forêt. Un sourire étira ses lèvres minces et un regard de complicité sembla lier le trio. Les biches s'enfuirent dans les bois tous proches et le Gangrel poursuivit son chemin. Une chouette hulula, attirant son attention, et il se dirigea vers elle, curieux d'avoir des nouvelles... Il était visible que l'homme exultait et se sentait parfaitement à l'aise en ce lieu, puis il déposa sa besace sur un rocher affleurant, avant de se rouler dans la terre comme un enfant. On aurait dit qu'il se grattait, ou qu'il s'amusait... ce n'était pas là la conduite d'un homme normal, et quiconque l'eut surpris ainsi se serait enfui en hurlant au démon. Surtout qu'il sauta, l'instant d'après, dans les branches d'un chêne, comme un écureuil, dérangea la chouette qui alla hululer ailleurs, avant de sauter à terre si souplement que c'en était merveille... Finalement, il s'assit sur le rocher, près de sa besace, y ajouta du gui et referma le pan de cuir, laissant errer son regard alentour.

Il se tapit. Comme un animal, un chasseur, et attendit. Bientôt, une pucelle apparut...

*la bienheureuse pucelle que voilà... *

et qui n'allait pas tarder à finir d'égailler la nuit du Gangrel. Ce dernier attendit qu'elle approcha encore et bondit devant elle, atterrissant là comme un diable, dégingandé qu'il était, chevelure en bataille et yeux à demi-fous. Nul doute qu'elle hurlerait en courant... une belle petite chasse, amusement, peut-être même plus... avant un bon souper. Que du bonheur...


Dernière édition par Frederick de Montfaucon le Mer 24 Juil - 12:20, édité 1 fois
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Deindre la Maudite

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mar 23 Juil - 13:03

Comment fut la cueillette?
Le ciel s’était paré d’étoiles scintillantes, un ciel qui augurait de nombreux changements. Sans être particulièrement superstitieuse, Deindre avait toujours été une grande férue d’observation, et les étoiles n’avaient jamais échappées à ses longues heures de contemplation. Ce soir, alors qu’elle achevait un pansement, c’était à ces étoiles qu’elle songeait, ces étoiles qu’elle n’avait pas regardées depuis bien trop longtemps. Les événements récents s’étaient avérés extrêmement troublants pour elle. La rencontre du Père Théobald, celle de Solomon. Ce mystérieux Gilhem, et tant d’autres choses encore… La rencontre d’avec ce copiste… Non elle préférait n’y pas penser, il y a certains troubles qu’il fallait laisser de côté, quoi qu’il arrive.

Dès lors, elle acheva sans hâte son ouvrage, remercia la vieille femme qu’elle soignait de sa patience, lui souhaita également une bonne nuit, puis s’en alla sans se hâter. Un des proches de la famille lui avait permis de se nourrir un peu plus tôt dans la soirée, elle avait donc de quoi tenir la nuit sans le moindre problème. Elle pria son voisin et ami de laisser entendre qu’elle était de sortie, puis, besace sur l’épaule, elle s’en alla dans les rues de la ville. Sa main était toutefois resserrée sur le manche d’une serpe qu’elle avait parfois au côté lorsqu’elle sortait. Ce n’était pas à proprement parler une arme, mais il lui était arrivé de s’en servir pour d’autres besognes que le gui. Ceci étant, pour le coup, il ne lui manquait pas d’herbes particulières, elle ramènerait donc ou non des herbes au gré de sa ballade.

Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas sortie. Capuchon rabattu sur le sommet du crâne, ses longues boucles claires cascadaient sur une épaule, pour une simple option pratique, ces cheveux la gênaient lorsqu’ils se baladaient librement sous son vêtement. Des considérations qu’elle laissa bien vite pour, le nez levé, sortir de Paris, et contempler le ciel. Si pur, si dégagé, c’était une nuit idéale, une chouette hulula, les fourrés remuèrent, sans doute un animal. Les constellations luisaient, étincelaient, que lui prédisaient-elles ? Un événement, sans doute. Une rencontre peut-être ?

Un bruissement, un bond, une masse sombre fut devant elle, un démon qui roulait les yeux. Elle laissa s’échapper un cri de surprise, quelques secondes s’écoulèrent, alors qu’elle était tétanisée par le choc, puis son esprit reprit le dessus. Elle se racla la gorge, et énonça, plutôt calmement, bien que son esprit fût en émoi, la phrase suivante.

« Bonsoir. Belle soirée, n’est-ce pas ? »

Sa voix tremblait légèrement, mais elle tentait de dominer cette peur, après tout, son clan était en guerre, ils étaient tous en guerre, et le courage ne saurait être l'apanage du seul guerrier. Et puis... elle avait une serpe, et n’hésiterait pas à s’en servir !
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Frederick de Montfaucon

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mer 24 Juil - 6:01

Curieux de voir la réaction de la demoiselle, l'Animal attendait, yeux écarquillés, dans le silence relatif de la nuit. Une chouette passa sans bruit juste au-dessus d'eux, planant vers quelque souris dont elle ferait son dîner. Le petit cri de surprise ressemblait d'ailleurs tout à fait à celui d'une souris et Frédérick éclata de rire, bien content de sa bonne blague : il était arrivé à ses fins. La donzelle avait le cheveu blond et de beaux yeux, mains et visage fins... et une serpette... Sans doute comptait-elle sur l'instrument pour la sauver en toutes circonstances...

* La belle enfant... si ignorante et si décidée... *

Le charme de la candeur non encore altéré par les années de souffrances et de difficultés -et il n'en manquait pas, ces derniers temps !-. Le Gangrel remarqua aussitôt la besace et l'associa à l'objet tranchant, se demandant, du coup, s'il n'avait pas devant lui quelque apprentie sorcière. A moins qu'elle ne fut guérisseuse ? Mais si jeune ? et non accompagnée par une ravissante vieille aux mains et au nez crochus ? Cependant, qu'elle fut l'une ou l'autre, cela expliqua, qu'ayant repris (promptement !) ses esprits, la promeneuse, après s'être raclée la gorge, signe de son émoi..., souhaita le bonsoir à l'inconnu qui venait de la terroriser !!!! Nouveau rire de Frédérick, qui n'en revenait point d'un tel aplomb et esquissa quelques pas de danse en tournant sur lui même en poussant de petits cris de contentement, visiblement heureux de la tournure des événements. Puis, il s'approcha, détailla l'inconnue, fila derrière elle, tira le capuchon comme l'aurait fait un lutin farceur, libérant la chevelure dorée et abondante, l'effleurant du dos de sa main, en constatant la douceur et la propreté...

- Ouhhhh ouhhhhh !!!

Que cela était agréable ! une si belle personne ! Mais déjà, il était de nouveau devant elle, sa tête allant d'une épaule à l'autre, son grand corps trop maigre se contorsionnant pour examiner sa rencontre sous toutes les coutures... sa besace suivant le mouvement, battant parfois sa hanche en bruits sourds... Sa voix, enfin, se fit entendre, avec un lourd accent indéfinissable :

- Mais qu'avons-nous là ? qu'avons-nous là ?!!!

Ses pupilles s'étrécirent, car il venait sans doute de déterminer une chose incroyable. Son visage, si mobile l'instant d'avant, se figea lorsqu'il s'aperçut qu'il ne pourrait pas dîner... L'odeur renvoyée par la belle, tout d'abord masquée par les herbes de sa cueillette, les onguents et autres potions, l'odeur du feu et le savon pour ses cheveux... n'existait point ?!!!! Qu'était-ce donc que cela ? une soeur dans la non-mort ? Quel clan ? pas le sien, déjà. Mais qui donc pouvait cueillir des herbes ? et pour quel usage ? Travaillait-elle dans quelque hospital où elle officiait ?
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Ven 26 Juil - 14:20

Comment fut la cueillette?
La jeune vampire pouvait observer désormais le nouveau venu avec un peu plus de précision. Il était sale et vif à la fois, lui évoquant un animal sauvage qui bondirait, facétieux, d’un endroit à un autre, et s’amuserait à la fois à la chasse et aux farces. Un jugement hâtif, Deindre le savait. Mais ses premières impressions étaient parfois vérifiées. En tous cas, il était primordial de comprendre, vite, et de savoir, un peu moins vite, si cet homme, avec son crâne un rien dégarni, et son air joueur, était une menace ou une rencontre.

Pour l’heure, dans des vêtements usés qui furent peut-être bleus ou bruns autrefois, il s’agitait, lui tournait autour, la détaillait. Tandis qu’il menait son examen, la demoiselle en faisait autant, soutenant son regard s’il venait à croiser le sien. Un rire, quelques pas de danse, puis il disparut de son champ de vision. A peine la guérisseuse eut-elle le temps d’esquisser un geste que son capuchon était rabattu en arrière, faisant rouler sa longue chevelure claire. Des cheveux qui visiblement semblaient fasciner le nouveau venu.

Deindre ne savait quel jugement porter sur cet étrange personnage, tandis qu’il achevait son tour pour regarder à nouveau la jeune femme. Un accent lorsqu’il parla, une besace sur l’épaule. Il voyageait, sans doute, et peut-être était-il lui aussi tourné vers les soins. Il semblait être proche de son environnement, la vampire en avait le sentiment, tellement proche de cet environnement qu’il se fit songeur et soudainement bien plus sérieux, comme s’il avait découvert quelque chose d’extraordinaire. Une surprise, une énigme ? Deindre, poussée par ce changement d’attitude soudain se posa une question toute aussi inattendue en cette soirée que ne l’était cette singulière rencontre.

Elle affina son ouïe, percevant clairement d’un coup tout le tumulte de la vie forestière. Les pas, les froissements, les ululements, les raclements. Bien des informations, mais aucun cœur qui ne battait tout près d’elle. Un semblable, donc. Elle lui sourit, ne sachant quoi dire. Deux semblables qui se croisaient sous la lune n’était pas forcément une chose enviable… Surtout par les temps qui courraient.

« Vous avez la une promeneuse qui fait de bien étranges rencontres. Deindre, je suis soigneuse dans les quartiers pauvres de la ville. J’étais venue ici regarder les étoiles. »

Elle ne lui demanda pas son identité, estimant peut-être qu’il se présenterait, de même qu’elle s’abstint de lui parler de son clan ou de sa lignée. Oh, la fine cicatrice sur son front pouvait toujours la trahir, mais l’œil était clos, au repos, et le resterait. Et après tout… de cicatrices… l’Eglise lui en avait laissé sur tout le corps, il suffisait d'être un peu attentif pour les déceler ! Alors une de plus ou de moins…

Mais tout de même, que c’était drôle, que c’était ironique. Elle venait ici pour oublier un temps la non-vie, et surtout le lot d’ennuis que lui apportaient ses semblables et elle tombait… sur l’un d’entre eux ! Celui là avait toutefois pour lui de sembler insouciant. Du moins en apparence. Il était vif, lui évoquait un jeune loup folâtre le temps d’avant, et pourtant… son visage s’était à présent durci, comme si un masque de sérieux recouvrait ses traits. Un jeune loup folâtre, ou bien un vieux mâle habitué à être écouté de sa meute ? Une bonne question… Et dire qu’elle ne savait même pas de quel clan il était ! Oh, il y en avait déjà une poignée qu’elle aurait eue tendance à éliminer par préjugé. Un de leurs monarques ou un sage ne se comporterait peut-être pas ainsi, mais il y avait tant et tant d’inconnues… Des zones d’ombres, encore et toujours. Beaucoup, trop de zones d’ombres.

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Sam 27 Juil - 13:25


Manifestement, l'étrange personnage appréciait ces longs cheveux blonds... et ses souvenirs le ramenèrent chez lui... là-bas, loin au Nord... au temps des drakkars, lorsque, northman, ses compagnons et lui terrorisaient les côtes anglaises et françaises... Les femmes, chez lui, avaient cette chevelure douce et belle. A sa grande surprise, il entendit fort distinctement les bruits de la vie quotidienne, sa langue, les mélopées d'alors, et son regard se perdit un instant dans ce lointain si proche. Il lui suffirait de retourner là-bas... de humer à nouveau la viande mise à sécher sur les claies, les poissons à peine sortis de l'eau, les peaux tannées, le sourire des femmes, les rires des enfants... Les longues maisons où tous se retrouvaient en hiver, le froid, bien plus terrible qu'ici, poussait à l'amour tout le temps de la mauvaise saison, surtout que les nuits étaient bien longues et propices aux jeux.... Il sourit d'un sourire énigmatique et  comme possédé -car il l'était en ce moment-même, par le passé qui se jetait en lui-.

Il était visible que la jouvencelle ne savait que penser de sa rencontre, pourtant, elle ne partit pas en courant, mais au contraire, se raffermit et fit face... si peu d'expérience et si forte... C'était la deuxième fois que le Gangrel se faisait la réflexion, et il se demandait ce que la jeune fille pensait de son côté. Mais elle répondit, et sa voix fut celle d'une fée... Charmé, Frédérick écouta comme s'il voulait se saouler de ces quelques paroles :

« Vous avez là une promeneuse qui fait de bien étranges rencontres. Deindre, je suis soigneuse dans les quartiers pauvres de la ville. J’étais venue ici regarder les étoiles. »

* Diantre ! quel aplomb ! *

Etait-ce de l'inconscience ou une véritable force de caractère ? le fils de la Louve rit, d'un rire aigu et stressant, celui d'un fou... à vrai dire... ses yeux roulant dans leurs orbites, les traces de charbons de bois sous ses yeux, tout inquiétait... et pourtant, il ne faisait rien qui put porter atteinte à la dignité ou à la non-vie de ...

* Deirdre... *

Le Gangrel se répéta plusieurs fois ce nom. On l'aurait cru venu de la lointaine Irlande... que faisait-elle donc ici, la pucelle ? Un nom pareil ? à Paris ? Alors que "Deirdre" rappelait les landes sauvages, les tourbières, les brumes mystiques, les granits de terres bien plus au nord. S'était-elle échouée ici après son Etreinte ? Nul accent pour trahir une ascendance étrangère....

- Frédérick. Je suis.

Il s'approcha, léger comme un lutin, dansant d'un pied sur l'autre, tout à son aise en pleine nature, et lentement, très lentement, tendit un index curieux en direction du front de sa découverte... Visiblement, il ne comptait pas l'effrayer, cette fois, et la lenteur de son geste était à elle seule une demande d'autorisation à aller plus loin. En même temps, il poursuivait :

- Sergent de la garde du roi Philippe Auguste.

d'une voix rauque et retenue...

Les étoiles... Le fils de la nuit leva les yeux au ciel et le trouva tout illuminé, comme toujours, détaillant mieux qu'aucun humain ne le pouvait faire, la Voie Lactée, la course des planètes, ici Jupiter, là Saturne... Depuis qu'il était vampire, il pouvait voir comme en plein jour sur terre et aussi les secrets que le ciel gardait jalousement aux yeux mortels. C'était une bonne idée de sortie et Frédérick l'admit. Ainsi, elle était guérisseuse... que cela l'intriguait...
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Lun 5 Aoû - 19:44

Comment fut la cueillette?
Terra Incognita – Luc Arbogast

L’homme qui lui faisait face était tout autant effrayant qu’amusant. Il était semblable à ces êtres dont parlaient les légendes, fées et farfadets qui se promenaient d’une feuille à l’autre, en quête d’un mauvais tour à jouer au passant. Voila ! Elle savait désormais quelle était l’identité de cet être dont le cœur ne battait pas. Il était un farfadet qui hantait ces bois, faisant la cueillette, et parlants aux animaux.

Mais dans ce cas, pourquoi ce charbon sous le regard, pourquoi cette impression qu’il pouvait s’avérer dangereux ? Deindre ne savait, à la vérité, absolument pas que croire à propos de cette étrange et singulière rencontre. Etait-il fou ? Sans doute un peu, il riait à présent dans une tonalité aigue et dérangeante en roulant les yeux dans les orbites. Il avait un côté un peu brusque qui mettait étonnamment la jeune femme à l’aise. Un personnage de spontanéité comme elle en rencontrait bien trop peu en ces terres hostiles… hostiles ? Le mot était faible, la soigneuse détestait la ville et n’y trouvait pour avantage que sa vocation de guérisseuse.

Il se présenta, Frédérick, Sergent de la garde royale…. Fichtre ! Une belle théorie qui s’effondrait, ce n’était donc pas un de ces êtres de légendes ? Oh… bien entendu les vampires aussi étaient des êtres de contes, mais cela avait nettement moins de charme que de converser avec un lutin de la forêt. Deindre n’était pas déçue de cet aveu, non, bien qu’encore un peu effrayée, elle trouvait le personnage amusant et sympathique. Un temps, ses jeux lui faisait oublier le conflit. Elle pensait qu’il était peut-être possible de lui prêter pour la soirée sa confiance.

« Vous êtes sergent ? Je suis déçue, je vous pensais issu d’un conte d’au-delà la mer. Vous n’êtes vraiment pas un farfadet ? Dommage. Ravie de vous connaître, Frederick. »

Il avait approché la main de la cicatrice de son front, tout en parlant, et elle n’avait pas fait mine de l’arrêter. Tant que l’œil et ses pouvoirs dormaient, il n’y avait pas de raison à redouter un contact physique. La jeune fille de Saulot appréciait toutefois le contraste étonnant du personnage. A la fois brusque, folâtre comme un jeune loup, et capable d’une retenue toute poétique. L’être était une énigme divertissante, un être intrigant, curieux. Elle cherchait une logique dans son comportement, et en trouvait au moins une douzaine plausibles.

Un mystère, donc, à qui elle pouvait bien accorder un temps de sa courte vie, un mystère qu’elle voulait comprendre. Pourquoi se trouvait-il en ces bois ? Que faisait-il entre ces hautes frondaisons, que pouvait-il bien raconter au hibou perché sur une branche toute proche ? Que pouvaient se dire la lune et les étoiles en cette nuit là ? Deindre aimait à croire que les astres recélaient bien des mystères, qui, à force de patience et d’intuition pouvaient être devinés, mais pour le moment, ils ne lui apportaient pas de réponse sur le bord de ce chemin, aussi reprit-elle d’une voix douce.

« Et vous, que faites-vous en ces lieux Frederick ? »

La question était de pure curiosité. Le semblable était une énigme, et rien ne retenait davantage l’attention de Deindre que les énigmes.


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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Jeu 8 Aoû - 13:27


Comment fut la cueillette ?

La jeune fille semblait dubitative, se demandant quelle attitude adopter en voyant le Gangrel. Au fur et à mesure de la danse du curieux bonhomme, l'herbe écrasée libérait mil senteurs où l'on distinguait un mélange d'amertume, de sucré ou d'épinard. Les sons étaient doux et ne craquaient pas comme quand, fin août, les végétaux séchaient et jaunissaient. Frédérick pencha la tête encore plus sur la droite, tellement curieux de mieux connaître cette autre vampire. Car c'en était une, à n'en pas douter. Mais... ce n'était pas une Gangrel, ni une autre d'un clan déjà rencontré. Celle-ci était inconnue... mais ne semblait pas guerrière, sorcière, mauvaise. Ses cheveux blonds attiraient le Vicking... inexorablement.

Il recula, pourtant, quand il la vit surprise mais surtout déçu à l'annonce faite de sa profession, comme s'il avait détruit quelque croyance attirante... Il se maudit. S'il avait su, il aurait gardé le silence. Mais le Fils de la Louve avait opté pour la révélation de sa profession pour rassurer, et aussi pour assurer de son intégration parmi les mortels. Or, l'effet avait été inverse. Il fronça les sourcils, et se demanda ce qui pouvait bien attirer la demoiselle chez lui, avant... Son naturel ? son physique ? sa force, que l'on devinait redoutable malgré une apparence fluette et dégingandée ? Ne trouvant pas, ses traits se détendirent et il tendit le cou pour s'approcher et humer encore une fois cette douce odeur de propre : c'était rare qu'un humain ne sente pas la crasse, le sang et le sexe. Cette découverte était un délice surprenant et inaccessible.

- Ne le soyez point, gente demoiselle... car je viens effectivement de par delà les mers...

répondit-il, rendu tout à coup fantasque par ces paroles. Il haussa les sourcils, esquissa deux pas de danses sur la gauche, un sautillement visiblement pour fêter son effet à venir, et se frotta les mains, longues, noueuses, habituées aux armes et aux travaux de force. On aurait presque dit des griffes, et d'ailleurs, les autres vampires ne se trompaient pas, de les redouter avant que la Bête en lui ne transforme effectivement ses mains en armes mortelles.

- S'il vous était conté que je viens à vous chevauchant un drakkar...

Il rit aux éclats, très content de lui et de l'effet que cette révélation ne manquerait de provoquer.

- Goûteriez-vous encore de me voir surgir d'un conte d'au-delà les flots impétueux...

La révélation de son appartenance aux Hommes du Nord ne pouvait en effet qu'affoler la jeune femme, mais Frederick ne le voulait pas. Il s'approcha pourtant, doucement, pour ne pas l'effrayer, puisqu'elle disait être ravie de le rencontrer. Il approcha de nouveau lentement les doigts de cette méchante blessure au front... La cicatrice était belle mais étonnait tout de même le guerrier.

- Comment se peut-il que l'on fut si cruel avec vous... chuchotta-t-il en se demandant qui avait chercher à l'occire : ces fous de Dieu ? ces maudits dominicains ou un homme en voulant à... sa pureté ? Un feulement s'échappa de la gorge de Frédérick à l'adresse de l'agresseur. S'étant surpris, il ôta ses doigts de la cicatrice et s'excusa modestement, se recroquevillant sur lui :

- Je ne voulais point vous effrayer, damoiselle.... mais dites-moi qui vous a blessée et je le tuerai volontiers pour vous.

Nul doute qu'il s'agissait bien là d'un Vicking, quoi que son air de lutin changeant du tout au tout d'instant en instant pouvait laisser songeur. Il venait d'ailleurs de se redéplier et ainsi de révéler sa stature. En fait, il ressemblait davantage à un épi de blé au bout d'une paille qu'à un chêne, mais... nul doute sur sa véritable nature aux yeux de la jeune fille, puisqu'il ne se cachait plus à ses yeux.
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Deindre la Maudite

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Jeu 8 Aoû - 16:51

Comment fut la cueillette?
Le semblable qui lui faisait face n’avait décidément pas fini d’étonner Deindre. D’abord vaguement déçue de s’être trompée quant à ce qui lui faisait face – il semblait au final qu’il soit bel et bien vampire, et non lutin rieur ou fée… Dommage, encore une fois ses recherches de ce côté-là tombaient à l’eau, elle aurait tant voulu prouver qu’ils existaient – elle ne put que se poser mille questions quant à cette si singulière âme qui se tenait devant elle. Il semblait capable de passer d’une émotion à l’autre avec l’aisance d’un serpent qui louvoierait entre deux pierres, du rire au silence, de la gravité à une joyeuse danse. Changeant comme un souffle d’air, à aucun moment elle n’avait l’impression qu’il jouait, ou plutôt jamais ne cessait-il de jouer.

Un vaste jeu qui n’aurait aucun enjeu, simplement un amusement, de soir en soir, de surprises en surprises. Voici qu’elle s’égarait en de vaines conjectures si éloignées de son esprit d’ordinaire bien plus rationnel.

Il lui apprit qu’il venait de par les mers. Etait-il des Terres d’Irlande, là où les légendes étaient vivaces autant que la nature ? Aurait-il quelques histoires intéressantes à se mettre sous la dent ? Ses mains ornées de longs doigts noueux et secs attirèrent son attention sans qu’elle pût se l’expliquer. C’était sans nul doute un mystère de plus à mettre sur le compte de cet énigmatique personnage.

Sa réponse tomba, comme un couperet, le mot « drakkar » était fort bien connu de Deindre, et elle se souvenait des histoires terribles que l’on racontait sur ces Hommes du Nord. Le rire de Fréderick lui donna un élément auquel raccrocher sa conscience, tandis que l’ombre de la peur passait soudainement sur son visage. Ombre tenace qui ne se dissipa vraiment que lorsqu’il fit un geste vers elle, s’intéressant de près, de trop près à son œil.

Il s’était visiblement mépris sur l’origine de cette trace, déplorant une cruauté quelconque à son égard… s’il savait… Les blessures de son dos, cicatrisées depuis longtemps lui firent soudainement mal. Machinalement elle porta la main à son épaule pour soulager une douleur fantôme qui reflua aussitôt qu’elle était apparue. De vieilles habitudes d’humaine. Seul l’esprit encore la faisait souffrir de ces vieilles blessures de guerre… Une guerre ! Ah ! Que c’était drôle.

Le Semblable s’était mépris, oui, et le voici qui grognait. Il se ravisa vivement, lui faisant l’effet d’un animal qui avait conscience d’être en faute. Il ne lui en fallut pas plus pour que les soupçons qu’il fût du clan de la Louve, ainsi qu’on appelait les Gangrels, s’emparât de son esprit. Il semblait désormais plus certain de lui, plus vif, plus fauve. Ce fut au tour de Deindre de rire. Elle ne se moquait pas, non, mais la situation était cocasse. De bon cœur, elle laissa cet éclat de brusque gaieté s’envoler sous les étoiles.

« Pardon de rire Frédérick, on m’a blessée à maintes reprises, il y a longtemps, lorsque j’étais encore vivante, lorsque j’étais encore sous la coupe d’une croix et d’une foi qui n’était pas la mienne… Mais cela est drôle à présent, drôle que vous vous offusquiez précisément pour la seule blessure de mon corps qui n’en est pas une. »

Elle hésita un moment, mais à son tour de tenter d’effrayer, d’étonner le gangrel s’il en était bien un. Redevenue sérieuse elle fixa attentivement le semblable face à elle, écarta quelques mèches de son front.

« La famille à laquelle j’appartiens est en guerre depuis longtemps, trop longtemps désormais, j’ose espérer que cela ne me portera pas préjudice, et que vous êtes bien qui vous semblez être. »

La cicatrice laissa place à un œil vif, clair, qui fixait le Viking sans aucune envie de le lâcher du regard. Aurait-il entendu parler de ce surnom de mangeurs d'âme dont on les affublait? Aurait-il quelque méfiance pour elle? Tenterait-il de la tuer? C'étaient toutes ces inquiétudes qui brûlaient désormais les entrailles de la jeune soigneuse.
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Frederick de Montfaucon

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Ven 30 Aoû - 6:06


Comment fut la cueillette ?

Frédérick regarda la jeune femme porter vivement la main à l'épaule : il savait pourquoi. Ayant abordé le sujet d'une blessure, une autre s'éveillait, bien vivace, bien plus cruelle. L'homme du Nord possédait d'étranges connaissances sur la nature humaine, même survivant à la transition vampire. Il les avait acquise au long de sa vie mortelle, écoutant les dieux, les arbres, les animaux, la mer, voyant s'approcher ou fuir des êtres, attirés ou terrifiés par son apparence, observant le comportement des hommes et des femmes depuis son enfance, découvrant que les relations étaient la clef de tout. Ses yeux s'étrécirent, montrant par là qu'il avait deviné, ce qu'il ne dissimulait point. Jugeant qu'il en avait assez fait pour l'instant, sachant que désormais, l'observation valait mieux que l'intrusion, il attendit patiemment et fut surpris par le rire de Deindre. L'étonnement se peint sans artifice sur ses traits, mais il ne prit pas mal cette étrange réponse, car elle semblait venir du coeur, et non de l'esprit. C'était donc un bon rire, auquel il se joignit de bon coeur, car le Viking aimait rire ainsi, et le distinguait aisément du rire moqueur, mesquin voire hautain. Voici donc, dans la nuit, deux immortels riants de leur rencontre, de leur embarras...

* Ainsi, tu as souffert des représentants du dieu mort... *

Il grimaça : il avait su tout de suite et à présent, l'étrange rencontre le lui confirmait. S'en prendre ainsi à une femme...

(...) drôle à présent, drôle que vous vous offusquiez précisément pour la seule blessure de mon corps qui n’en est pas une.

* Comment ? *

L'étonnement, à présent se peignit sur son visage, les traces de suie semblant le souligner davantage encore. Mais il demeura silencieux, respectant ainsi Deindre dans ce qu'elle aurait à lui révéler. La jeune femme était redevenue sérieuse et Sven sut immédiatement que quelque  chose d'important allait être dit, une révélation qui l'éclairerait sur la nature même de Deindre. Ses traits retrouvèrent leur place et le sérieux le gagna à son tour : toute son attention dirigée vers celle qui allait parler, répondant ainsi à ses questions muettes. Elle écarta les mèches de cheveux de son front, découvrant ainsi totalement la cicatrice :

« La famille à laquelle j’appartiens est en guerre depuis longtemps, trop longtemps désormais, j’ose espérer que cela ne me portera pas préjudice, et que vous êtes bien qui vous semblez être. »

Que ces paroles sonnaient étrangement... Frédérick détourna légèrement la tête, un instant, comme par pudeur, comme pour dire, par ce geste, qu'elle n'était pas obligée. Cette attitude, animale, était emplie de douceur, de délicatesse, même... Jamais il ne lui avait demandé de révéler un secret, surtout si rapidement, à un inconnu, qui plus est. Puis, imprimant à son cou une curieuse ondulation, il regarda de nouveau bien en face la promeneuse, prêt à recevoir son secret, et à le garder -évidemment !-. Ses paroles, pourtant, ne cessaient de l'intriguer : "sa famille", "en guerre depuis longtemps" (contre qui ? pour quelles raisons ? et... les questions se précipitaient). Il avait tellement envie de lui prendre la main, de l'empêcher de faire quelque chose qui puisse lui "porter préjudice"... et aussi, Deindre avait confiance, car "vous êtes bien ce que vous semblez être" : donc, les Gangrels (elle avait deviné, c'était facile) n'étaient point en guerre contre son clan. En fait, ils respectaient tout le monde, pourvu qu'on les respecte, et surtout qu'on leur fiche la paix. Plutôt simple et sain, comme raisonnement, non ? Frédérick fixa la cicatrice et eut la berlue... un troisième oeil le fixait ?

C'était malsain, cette fixité, cette force, cette puissance !!!! et pas naturel du tout ! aucun animal n'avait trois yeux !!! tout allait par paire, c'était dans l'ordre des choses ! Autant dire que si elle avait eu deux paires d'yeux, cela l'aurait beaucoup moins choqué ! Son visage se transforma, se ferma, et il bondit en arrière avec l'aisance d'un félin, plaçant ses deux mains en parade, détournant le regard, mais tout en localisant parfaitement la sorcière pour lui sauter dessus et l'occire. Ainsi, tout ce temps, elle lui avait parlé si gentiment, c'était pour mieux se l'approprier ! Sven se souvint de tout ce que pouvaient faire les sorciers vikings, les possessions, tout cela... autant de contrariété pour les dieux !!! et parfois, leurs dons, aussi... il hurla :

- Ferme le !

Si elle ne s'exécutait vivement, il la tuerait, sans aucun mal. Certainement, Oddin n'aurait jamais voulu d'une telle abomination sur ses terres ! mais ce n'étaient pas les terres d'Odin... ni d'aucun de ses Ases... Avait-il entendu parlé, lui, de créatures à trois yeux ? Voyageant en Sicile, parmi les nouveaux royaumes viking, Sven avait entendu parler de créatures à un oeil, nommées "cyclopes" : de terribles géants que les hommes, par leur bravoure, avaient occis et définitivement rejeté de la terre des vivants. Mais cette vampire avait trois yeux... TROIS !!!

Il y avait aussi ce qu'elle avait dit, espérant que cela ne lui porterait pas préjudice... donc, ce n'était pas une attaque... En même temps, maintenant que ses longues griffes étaient sorties, et aussi ses crocs redoutables, et que le Gangrel se voyait proche de la Bête -ce que les autres vampires détestaient et fuyaient-, Frédérick se dit qu'il ne risquait pas grand chose, vu son âge -bien qu'ignorant celui de l'autre-, et que même, cette simple apparence de chasseur pourrait bien suffire à faire s'enfuir la sorcière. Il gronda encore, entre ses dents, fixant le sol à un mètre devant sa "proie" :

- Qu'est-ce-donc que ce prodige ?

Car jamais, jamais il n'avait entendu parlé de vampires à trois yeux. Et Deindre avait parlé de "famille"... donc, il y en avait d'autres... qu'étaient-ils ? quelles étaient leurs raisons de vivre ?

hrpg : dix mil excuses pour le retard ! ne pas hésiter à me mp... je peux être tête en l'air. merci encore de ta patience...
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Ven 30 Aoû - 21:27

Comment fut la cueillette?
Deindre avait vu le gangrel se recueillir un moment, ou du moins marquer une pause, comme s’il analysait ses moindres faits et gestes, comme s’il s’évertuait à lire entre les lignes de son discours un propos qui n’apparaîtrait pas au clair. Jeu subtil entre ce qui était dit, et ce qu’il pouvait deviner… Sans doute y excellait-il, Deindre l’espérait en tout cas. Il fut étonné à son propos, oui, cela se vit, d’abord dans les rires, ensuite dans le prélude de cette révélation. La surprise s’était imposée à ses traits en un masque séculaire. Il était amusant de constater à quel point ce sentiment déformait de la même manière tous les visages.

La jeune fille de Saulot, toutefois, ne prit pas le loisir de savourer son petit effet. Imposer la stupeur chez autrui n’était pas son passe-temps préféré, à moins que ce ne fût Solomon, mais… Pour l’heure ce n’était pas le cas. Le Gangrel avait sans doute tout un panel de réactions diverses à dispositions. Peut-être la tuerait-il purement et simplement ? Peut-être aurait-il quelques sympathies pour son clan ? Peut-être ne les connaîtrait-il pas ? Comment pouvait-il bien réagir à l’inconnu ? Voici ce que se demanda Deindre en écartant ses mèches blondes et en ouvrant cet œil vif.

La réaction ne se fit pas attendre. Ses traits se décomposèrent un bref instant lorsqu’il prit conscience pour la première fois de cet œil, et bondit en arrière, comme apeuré ? Non, ce n’était pas cela… Peut-être davantage la sensation d’être en danger. Il lui ordonna de fermer l’œil, et elle lui obéit, un sourire triste sur le visage. De ses lèvres s’échappaient des crocs, de ses doigts naissaient des griffes plus tranchantes que l’acier. A n’en pas douter, le facétieux lutin n’était pas seulement ce qu’il semblait-être, à savoir un joyeux drille, mais aussi et surtout ce Gangrel qu’elle présageait, et très probablement un membre ancien. Ses réflexes étaient extrêmement vifs, ses mouvements souples, il avait l’habitude des combats sans doute.

Deindre ne bougea pas, laissant ses bras le long de son corps, ne chercha pas à fuir, bien qu’elle fut peu certaine de la suite des événements. Elle l’entendit s’étonner de ce qui s’était passé, de ce prodige. Que savait-elle des Gangrels sinon les quelques notes sybillines que son Père lui avait laissé tomber un jour ? Ils étaient droits, respectueux à partir du moment où le respect de l’autre leur était acquis. Elle opta pour la plus naturelle des solutions, la franchise.

« Deindre, on me dit Maudite d’où je viens, mais je ne suis qu’une fille de Saulot, une Salubri, une Licorne comme on nous appelle, bien que le nom de « voleur d’âme » circule également. Notre clan était à l’origine constitué d’un lignage de guérisseurs, j’en fais partie, comme vous le savez… Nous n’avons pas pour vocation de répandre le mal, seulement de maintenir les valeurs de l’humanité et de la paix. Nous n’avons jamais cherché la guerre, et pourtant… Des humains… De vulgaires humains ! »

La jeune femme laissa tomber un juron entre ses dents, elle bouillonnait à présent. Si elle avait eu une épée, elle serait partie sur le champ la passer dans le corps de ces monstres de pierre qui gardaient la fondation, puis occire jusqu’au dernier ces Usurpateurs. La rage embrasa sa voix qui s’éleva soudainement haute et claire, sonnant dans la nuit d’une nuance solennelle… Elle ne s’adressait plus particulièrement à Frédérick, elle avait même un peu oublié sa présence, trop à écouter le bouillonnement de son sang et le flamboiement de sa haine… Décidément, Solomon aurait encore bien des choses à lui apprendre.

« Des humains ! Des Sorciers ! Ils ont décapité notre famille, commis le parricide et condamné les nôtres à la haine. Ils ont massacré nos soigneurs après avoir perpétré la diablerie sur notre père, Saulot, ils nous ont appelé les voleurs d’âmes, nous ont discrédités. Leurs jeunes gens se sont lancé à notre poursuite, buvant au cou de nos anciens, massacrants nos infants. Mon propre père… Jehan… »

Sa voix se brisa dans le silence nocturne. La flambée de ses sentiments avait soudainement été douchée par la tristesse de la perte récente. Que pouvait-elle dire ? Que pouvait-elle espérer de cet avenir noir ? Son silence dura quelques instants durant lesquels ses yeux se firent lointains, voilés par quelques souvenirs heureux de son apprentissage auprès de Jehan.

« Jehan est tombé sous leurs armes à l’automne, protégeant ma fuite. Nombre d’entre nous ont dû prendre les armes pour résister à ces Usurpateurs, ces Tremere ! Depuis quelques siècles, déjà, nos deux clans se déchirent, les Tremere, forts de leurs puissances et de leurs serviteurs de pierre s’échinent à nous destituer, nous qui avons toujours fidèlement conseillé le Prince, qui avons toujours mis au service de chacun nos dons de guérison, qui avons luttés contre l’engeance des Démons, ces meurtriers, ces monstres, épée à la main, guidés par Samiel, celui qui avait mis sa lame au service de la droiture et de l’humanité. »

Ces époques reculées, elle ne les avait pas vécues… Loin s’en fallait, elle n’en savait que ce que Jehan avait bien voulu laisser filtrer pour elle. Solomon, sans doute, lui expliquerait tout cela en temps voulu, elle le pressentait ancien plus que de raison, et peut-être apte à comprendre cela.

« Je ne vous veux aucun mal, Frédérick, mais si vous estimez que je représente une menace pour vous, tuez moi. Ma vie ne vaut de toute façon plus très lourd. Ma famille est en ruine, traquée dans tout le pays, mon Père est mort, mon ancêtre aussi, sous les coups de ceux qui se pavanent désormais à la Cour du Roitelet, et auprès de Dame Cécilia, en criant sur tous les toits que nous volons les âmes de quiconque croise notre route. Comment voulez-vous que nous luttions à la fois contre notre ennemi et contre l’inimitié de tous les autres ? »

Deindre était lasse des combats et des conflits. La paix n’était bien entendu plus à l’ordre du jour, et sa voix s’était faite fatiguée. Elle ne cherchait pas à le convaincre, s’était enflammée seule d’un long discours, et désormais, placide, résolue à disparaître s’il le fallait – autant que ce fût de la main pour quelqu’un qui eût l’air un peu sympathique – elle attendait le jugement de Frédérick.  
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Dim 1 Sep - 7:54


Comment fut la cueillette ?

L'oeil se ferma... et la jeune femme afficha un air triste à fendre le coeur du plus dur de tous les hommes... le Gangrel eut l'impression que les cheveux de la vierge allaient l'envelopper pour cacher sa honte et son désarrois, tandis qu'autour d'elle, les fleur se fermaient en signe de deuil. Etonné, il se redressa de toute sa hauteur, ses griffes disparurent, ainsi que son aspect si sauvage l'instant précédent, et, curieux, il inclina la tête sur la gauche, en l'avançant -comme si cela eut pu l'aider à mieux voir...-, attendant la suite des événements, car tout indiquait que Deindre ne ferait rien contre lui, et se livrait même entièrement à son jugement. Il fronça les sourcils : rien de tout cela ne correspondait avec l'attitude qu'il lui prêtait. Frédérick préféra se rendre compte par lui même de ce qui suivrait.

Deindre commença son récit sans que le Fils de la Louve ne put déterminer le ton qu'elle lui donnait, sans doute une lassitude habituellement prise lorsqu'elle contait cela (?). Les traits du Viking changeaient aisément : à "Maudite", il parut prêt de reculer, à "qu'une fille de Saulot", il s'interrogeait (pourquoi se rabaisse-t-elle ? n'est-elle point fière de son créateur ?), à la volée de nom de son clan, il murmura :

- Tu n'es point fière de ton appartenance à ton clan ?...

si bas qu'à la vérité, il était difficile de savoir s'il l'avait jamais dit.

A "Voleur d'âmes", il recula prudemment d'un pas et esquissa quelques curieux signes de ses doigts, comme pour conjurer un sort, à "lignage de guérisseurs", il se rapprocha, curieux. Il sut que la suite lui en apprendrait bien davantage... l'histoire de son clan !

"Nous n’avons pas pour vocation de répandre le mal, seulement de maintenir les valeurs de l’humanité et de la paix. Nous n’avons jamais cherché la guerre, et pourtant… Des humains… De vulgaires humains !"

* Ah ah ! enfin de la colère !!! du ressentiment ! *

Finalement, la donzelle n'était pas si morte que cela et éprouvait encore quelques sentiments dans sa non-mort, et dans la mortification qu'elle s'infligeait du fait de l'appartenance à ce curieux clan dont il n'avait jamais encore entendu parler... et il tendit l'oreille, prêt, toutefois, à fuir ou à attaquer, selon ce qu'il faudrait pour vivre.

Complètement abasourdi... Frédérick s'assit sur la pierre qui lui servait jusqu'à présent de promontoire pour obtenir une position d'attaque favorable, comme si le ciel lui tombait sur la tête, il murmura, parmi les mots enragés de Deindre :

- Comment cela est-il possible ? que des humains prissent le secret des vampires et se l'attribuent ?

Puis, plus haut, en redressant la tête et en fixant la Salubri :

- Et vous n'avez point déclenché de guerre ? vous n'avez point occis ces maudits ?

Ses yeux s'étaient agrandis démesurément, fiévreux à l'idée d'une guerre, de pillages et de massacres :

- Et vous n'avez point prévenu les autres clans afin d'exterminer cette engeance ? puisque votre clan, si humain, ne s'y résolvait point ?!!!

Car il s'agissait là d'une chose contre nature, et donc impossible à accepter (pour lui) : comme si un chasseur, poursuivant un ours et le tuant, pouvait en devenir un véritablement !!! cela ne c'était jamais vu. Cela ne devait pas être. La colère sourdait à présent de son corps maigre et noueux, que l'on devinait pourtant fait pour le combat, les attaques incessantes et meurtrières. Et toute la mesure était donnée à cet étrange maquillage de charbon qui lui soulignait le regard assassin.

* Ainsi... son Sire se nomme-t-il Jehan... *

Un chrétien, lui aussi... Jamais les dieux n'auraient permis pareille diablerie sur leurs terres, mais le dieu mort, si... ces histoires d'Abel et Caïn lui revinrent en mémoire... que ce dieu n'avait point condamné l'assassin de son frère... Jamais Odin n'eut permis chose pareille !!!! Mais surtout, surtout, jamais il n'aurait été à l'origine de l'injustice commise contre Caïn, en refusant son don, lui préférant celui de son frère. Car le père des dieux ne se conduisait point ainsi. Bien entendu, il avait des préférences, mais pas parmi les paysans ! parmi les guerriers, seulement !!! tout venait de là ! les faiblesses de ces hommes venaient du fait qu'il venait de la terre, et non du fer !!!! Le regard enflammé de Frédérick trahissait sa réflexion, mais qui pourrait vraiment la connaître ?

- Trémère... murmura-t-il... jamais entendu parler de ce clan non plus... Décidément, le Viking avait bien fait de sortir de la forêt, car de grandes choses se produisaient parmi les non-morts, qu'il était important de transmettre au reste du clan ! Il interrompit la jeune vampire :

- Qu'est-ce qu'un serviteur de pierre ?

Sven, en Sicile, avait écouté un Juif du nom d'Isaac lui conter l'histoire terrifiante du Golem, cette créature née de l'imagination d'un homme, façonné d'argile à l'image des hommes, et capable de le défendre contre tout, doté d'une force indescriptible... sauf qu'il n'avait pas d'âme et pas d'intelligence propre...

- C'est une sorte de Golem ?

Mais Deindre saurait-elle de quoi il s'agit ? et puis... si ces Trémères étaient des sorciers, peut-être avaient-ils volé le secret aux Juifs ? Si tel était le cas, il faudrait retourner en royaume viking, en Sicile, et retrouver Issac, qu'il livre tous ses secrets, et donne la manière de vaincre les Golem. Eux et leurs maîtres étaient une menace pour les vampire de bonne lignée. Les seuls acceptables.

* Saniel... *

Ainsi, certains guérisseurs portaient les armes ? intéressant... autrement, Frédérick ne se serait peut-etre même pas intéressé à eux, à ces "licornes" faibles et traitresses, qui avaient laissé s'échapper le Secret sans rien faire. Son regard s'éclaira donc, visiblement fort intéressé à cette révélation, comme s'il avait dit "tient, tient,..." en se grattant le menton. Il questionna, sans détour :

- Et le Prince est au courant ? et qu'a-t-il entrepris contre ces Trémères ?

S'il n'avait pris aucune disposition, cela le rangerait dans le camps des traîtres. Car il avait les moyens de s'en débarrasser comme d'une guigne. Des clans aussi puissants et guerriers que les Brujahs ou même les Gangrels, devraient largement suffire à l'éradication définitive du danger.

- Tu ne veux donc pas vivre ? tu n'accordes donc aucune valeur à ce que ton Sire, tes Anciens t'ont accordé ? Tu ne vaux pas le mal qu'ils se sont donnés. Meure si tu l'entends ainsi.

Et le Viking tourna les talons, visiblement dégouté et remuant dans sa tête, les noms accordés : roitelet et dame Cécilia. Il irait, lui, juger de ce qu'ils étaient, de ce qu'ils représentaient, et au besoin, leur demander des comptes. Il fit ainsi une dizaine de pas, et parvenu à l'orée de la forêt, se retourna brusquement et se matérialisa à quelques centimètres de la guérisseuse :

- BATS-TOI !!!

Sa soumission le dépassait... passe encore pour une femelle, mais apparemment, les mâles Salubri ne valaient guère mieux...

- Qui est ce Saniel ? présente-le moi.
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Dim 1 Sep - 15:14

Comment fut la cueillette?
Deindre vit du coin de l’œil, tandis qu’elle parlait, Fréderick se ramasser sur un promontoire, posté là comme un fauve à l’affût d’une proie. Ce mélange étonnant de grâce et de danger avait tendance à ne pas rassurer la jeune femme. Elle savait comment apaiser les tourments d’un être humain, savait soigner les plantes, mais n’avait jamais eu la moindre affinité avec les règnes animaux ou vampiriques, parfois si proches en certains égards. Il avait laissé tomber, graines de discordes, des mots au sein de son discours, si faibles, si légers, qu’elle était incapable de savoir si ces paroles avaient été prononcées par lui ou par la voix de la forêt. Dans les deux cas, elles la touchèrent en plein cœur tandis qu’elle parlait, et cet étonnement devait résonner tout le long de son discours dans son esprit. N’était-elle pas fière de son clan ? Elle n’avait jamais rien connu d’autre que la hantise d’être découverte, et voici qu’en si peux de temps l’ennemi et l’œil extérieur lui posaient la même question. N’était-elle pas fière de son clan ?

Elle avait sur les épaules la honte de leur inertie autant que la crainte de leur disparition. Que pouvait-elle faire en tant que guérisseuse ? Son impuissance lui causait autant de tord que la lame de l’ennemi. Avaient-ils vaincu parce qu’ils étaient faible ? Une volonté de paix était-elle impossible ?

L’étonnement que des humains puissent s’emparer de secrets vampires… Elle l’avait eu aussi la première fois que Jehan lui en avait parlé, l’amertume entre les lèvres. Il s’étonnait de cette terrible réalité, la faiblesse d’un clan de guérisseurs, la faiblesse d’un clan non-guerrier. La fille de Saulot le voyait déjà se délecter d’une vie de pillages et de combats. Elle devinait enfin en lui ses ascendances nordiques, comprenait cette réaction à l’aune des histoires qu’on lui avait contées. C’était un peuple de guerrier que celui duquel descendait le gangrel, elle eût pu gagner gros en le pariant. Il se demandait s’ils s’étaient laissés occire. Etait-ce ce qui était arrivé ? Sans doute un peu….

Deindre ne put s’empêcher un rictus amer, un long regard pesant, fiché dans les yeux emplis de colère et d’ardeur au combat du Viking. Que pouvait-elle répondre à celui qui ne vivait, du fait de ses convictions que pour le combat. Elle devait lui paraître faible et incompréhensible, et sans doute l’était-elle.

« Ces humains s’adonnaient à la magie. Une forme nouvelle et terrifiante de magie, si terrifiante qu’elle fut, à ce qu’on raconte, interdite par les autres sorciers humains. Ils cherchèrent un sang suffisamment ancien, suffisamment puissant, pour gagner l’immortalité. Et ils y parvinrent en détruisant notre ancêtre. A l’époque, car cela remonte avant ma naissance, nos guerriers étaient occupés contre les Baali qui devenaient de plus en plus dangereux avec leurs sombres machinations, et nos guérisseurs tâchaient comme ils le pouvaient de limiter les pertes. Lorsque Saulot fut diablé… Nous étions en position de faiblesse, occupés sur deux fronts à la fois. Bien sur que nos alliés dans cette guerre le surent. Les Sorciers Tremere s’attirèrent leurs foudres, mais tous ces clans avaient peur de la magie des Tremere, le secret qui leur permet d’enflammer un semblable ou de le vider de son sang d’un simple geste. Et ils cessèrent de nous soutenir. »

Il lui demanda ensuite ce qu’était un serviteur de pierre, si c’était un golem. Le mot lui était plutôt étranger, bien qu’on racontât que certains êtres parvenaient à enchanter des masses de glaises pour les faire obéir en leur traçant un mot savamment gardé sur le front. Ces légendes, Deindre n’y avait jamais prêtée grande attention, mais peut-être… peut-être était-ce cela un golem ?

« Les serviteurs de Pierre des Tremere sont leurs esclaves, ils volent, ils sont durs comme la pierre, ils craignent le soleil comme les vampires, et on raconte que c’en étaient, avant… avant que les Sorciers ne les manipulent et ne les transforment en esclaves serviles et dangereux. Vous voyez ces hideuses statues qui sont censées protéger les églises ? Eh bien… Ces serviteurs sont pareils à elles. »

Il lui sembla que la mention des guerriers de son clan intéressa Frédérick, mais elle ne put s’en assurer vraiment, car déjà il la questionnait à propos du Prince, avant de détourner les talons, et de l’inciter à se battre. Cette fois le sourire amer se mua en un rire haineux.

« Le Prince sait, bien sur que le Prince sait, tous les anciens puissants qui fréquentent les cours savent. Seuls ceux qui errent dans le monde, voyagent et ne reviennent qu’occasionnellement dans ce guêpier peuvent l’ignorer. Le nom des Tremere est aussi haï que redouté. Nos guerriers sont traqués, nos guérisseurs diablés, et notre Conseiller auprès du prince n’a plus de conseiller que le nom et le titre ! Nous ne pouvons nous rendre sans combattre, mais là où nous étions clans, nous ne sommes plus qu’individus épars dans une ville immense. Combien pensez-vous qu’il y ait des nôtres à Paris ? Nous sommes trois ! Nous ne sommes que trois ! Allez lutter contre une armée de Sorciers qui n’attendent que de vous déchirer la gorge à coup de crocs ! Pensez-vous que je ne rêve pas d’exterminer chacune de ces abominations, moi qui sait à peine tenir une épée ? Pensez-vous que je renoncerai à voir leurs cadavres sur ma route pour expier le meurtre de mon père et de tous les autres ? Nous sommes en guerre depuis trop longtemps, et cette guerre à tournée à notre désavantage, trop d’ennemis, trop d’alliés terrorisés, trop peu de guerriers. Saulot les désapprouvait, il était à ce qu’on dit guérisseur avant de tenir une lame. Mais il fallut se battre, et notre clan se battit…. Contre les Baali, contre les Tremere, contre leurs esclaves, et contre tous ceux qui se mirent sur notre route ! »

Sa voix s’était envolée, sa tirade s’était achevée dans le flamboiement de la colère. Deindre avait crié les derniers mots de ses paroles, elles tintèrent dans le silence du soir, puis elle se ravisa. Pour parler de Samiel, elle devait se calmer. Son regard se voila, la conteuse refit surface. La jeune femme connaissait bien l’histoire des siens, de son clan, son Sire était un passionné d’histoire, et il lui avait conté, de longues soirées durant, les histoires issues du passé. De tous les passés. Ainsi, les noms des plus connus Pères et Mères des clans de vampires ne lui étaient pas étranger. Le nom d’Ennoïa par exemple, bien qu’elle ne se serait jamais hasardée à le prononcer devant un Gangrel… Elle n’avait aucune envie de se faire tuer sur place.

« Il y a de cela bien longtemps, Saulot prit un fils, Samiel. Il lui enseigna son art, et Samiel se révéla brillant… Mais Samiel n’avait pas pour vocation le soin, il était guerrier dans l’âme, maniait l’épée, et défendait la justice non pas par la guérison, mais par la guerre. Il prit conscience que les Baali, ces serviteurs de démon – Deindre étouffa un juron avant de reprendre, après les Tremere, les Baalis étaient ceux qu’elle aimait le moins – étaient un danger, et fit face à Saulot lui-même, en soutenant qu’il était aveugle, que la paix n’était pas la solution. Il partit en croisade avec ses propres infants, et composa le code de Samiel, le code du guerrier de notre clan. Il remporta de nombreux combats, et s’avança loin dans les terres, terrifiant les lignes ennemies. Au confin du monde, il arriva dans le repaire de ceux qu’on appelle les Tzimisces. Il les affronta bien que son armée fut harassée par les années de combats, et fut défait par leur père lui-même en combat singulier. Samiel est mort, la lignée de guerrier de notre clan a périe en grande partie face aux Baalis, et nous ne sommes plus qu’une poignée… Pourtant, nous ne pouvons cesser ce combat… Quelle absurdité ! »

Elle laissa un temps, un moment de silence, long, pesant. Puis elle secoua la tête.

« Je ne puis vous présenter Samiel, naturellement, mais je puis un soir, si vous le désirez, vous présenter Salomon, le conseiller de notre clan auprès du Roitelet Alastair Shaft et de sa Sénéchale, Dame Cécilia. »

Que pouvait-elle ajouter à tout ceci ? Sans doute plus grand-chose, à la vérité… Deindre, par habitude, se passa une main dans les cheveux, les laissant retomber en boucles claires. Elle se sentait vidée par tant d’histoires, et l’ensemble des malheurs de son clan. Son regard s’était perdu à l’horizon, et elle détaillait le plafond étoilé. Quel réconfort pouvait-il lui apporter ce soir ? Pas grand’chose, elle le craignait. A la vérité, elle avait espéré oublier un temps cette guerre dans les rires, mais… celle-ci n’avait de cesse de se rappeler à elle. Toujours.
 
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Dim 1 Sep - 18:30


Comment fut la cueillette ?

L'amertume que le Gangrel saisit sur les lèvres de la Licorne lui fit penser que jamais elle ne se battrait, tout à sa philosophie de guérisseuse. Ainsi se condamnait-elle à mort par son attitude. Les moutons, bien que craintifs, ne faisaient rien pour éviter l'abattoir, ou tout autre mort, d'ailleurs. Ils pourraient quand même courir, les béliers pourraient se battre un minimum, mais non. Ils acceptaient, tout simplement. Comme les Salubri.

* Pas étonnant que je n'en ai jamais entendu parler avant !!! * songea le Viking.

Deindre sembla tout de même piquée au vif, car elle expliqua comment ses Anciens s'étaient laissés prendre.

* Des mages ?... à moins qu'ils ne furent nécromanciens... *

C'était un tabou chez les Hommes du Nord, mais tous savaient que de telles choses étaient possibles. Certains faisaient tout pour éviter ces sorciers par trop puissants, mais d'aucun n'hésitaient pas à leur ôter la vie, au péril de la leur, et de celle de leur descendance, voire de tout leur clan. Mais... (il sourit) rien de ce genre chez les guérisseurs... Son front se plissa et il se gratta le côté de la tête de sa main gauche, énergiquement, en proie à une question qui le taraudait tout à coup, et qu'il posa tout à trac d'une voix sourde :

- Mais pourquoi donc des guérisseurs chez les non-morts... c'est un non-sens...

sans vraiment attendre de réponse. En effet, il y avait des Animaux, des Guerriers, des Voleurs, des Assassins, des Politiciens, des Artistes,... mais franchement, des Guérisseurs... n'avaient pas leur place. A quoi pourraient-ils bien servir dans l'immortalité promise aux vampires qu'ils étaient ? Son front se détendit, mais à la fin de l'explication de la néonat', ses sourcils se froncèrent :

- Je suis assez vieux, mais jamais je n'ai entendu parler d'une telle "guerre"... ou d'un tel danger...

Evidemment qu'il n'avait donné ni son âge, ni son rang, ni le nom de son Sire. C'étaient informations bien trop importantes pour être ainsi étalées devant quiconque. Il émis un grondement mécontent :

- Quand donc, et où cela se serait-il passé ? et qui étaient vos alliés ?

Il souffla l'air suffisamment fort de ses narines pour qu'elle l'entende, et même sente l'odeur du loup l'entourer. Un Ancien, diablé ? Il recula d'un pas, soupçonneux :

- Ces sorciers noirs auraient volé le sang de votre Ancien ? et vous l'avez laissé sans défense ? Certains d'entre vous n'avaient-ils pas pactisé avec ces diables ?

Bien qu'âgé de près de trois siècles, il ne savait où se trouvait les Anciens de son clan, cette information étant réservé à quelques uns. Inquiet, il ajouta tout de même :

- Et comment peuvent-ils enflammer un vampire ? Quels sont les plus anciens parmi eux ? quel âge ont-ils ?

C'était important, car sans doute leur pouvoir ne pouvait atteindre plus vieux qu'eux... Tout dépendrait donc de la diablerie sur Saulot, qui dormait sans doute, exposé à ces voleurs, et de la date à laquelle cela s'était produit. Frédérick se promit d'aller trouver son clan en forêt, à l'ouest, en Bretagne, où se tenaient régulièrement des réunions où tous chantaient, dansaient, s'amusaient, s'échangeaient les dernières informations... se donnaient rendez-vous pour quelque chasse... Quant aux golems des sorciers, ils étaient semblables aux... gargouilles ?!!! Là, Frédérick éclata de rire en sautillant autour de la femelle :

- Ah ah ah !!! ah ah ah !!!! mais qui donc peut croire pareilles sornettes ?!!!! ah ah ah !!! ah ah ah !!!

fit-il, léger et amusé, avant de se planter de nouveau juste devant elle :

- Sans doute se sont-ils déguisés pour vous effrayer, et ont-ils revêtus quelques cottes de mailles au secret bien garder. Pareille cuirasse doit avoir son point faible.

Mais quand même... Sven se rendrait en royaume de Sicile pour y retrouver Issac. Deux précautions valant mieux qu'une, en plus des informations tirées de sa virée en Bretagne. S'il avait l'air anodin, comme ça, le Viking n'en demeurait pas moins homme prévoyant et grand guerrier, et à ce titre, ne se lançait pas tête baissée dans le premier piège tendu, même si, apparemment, il s'en riait, et courrait au danger avec effronterie. En attendant, il remarqua que Deindre prenait mal ses moqueries et semblait enfin vouloir se battre :

* Enfin... C'est inespéré... *

Puis, dans son élan "guerrier" elle lança qu'ils étaient trois, trois Salubri : elle, le conseiller royal fantôche (celui-là serait facile à trouver...) et un troisième, un illustre inconnu. Maintenant, elle criait dans la forêt, faisant fuir les bêtes autour d'eux.

* C'est pas malin... ça... faire fuir les animaux... ils peuvent nous prévenir du moindre danger... maintenant, il va falloir ne compter que sur nous... *

Son visage désapprouvait la conduite insensée de la Licorne, mais... il ne lui en voulait pas. Etrangement. Il se sentait porté à vouloir l'aider, bien qu'à l'origine, sa venue à Paris fut plutôt pour se mettre au courant de ce qui se tramait dans le dos des Fils de la Louve. Il murmura, d'une voix apaisante :

- C'est pas malin... les animaux étaient nos gardiens... et puis, dire ainsi que vous n'êtes plus que trois... qu'est-ce qui vous dit que je ne vais pas le crier sur les toits, voire me mettre moi-même à la tâche pour m'attacher vos Tremères et les empêcher de nuire à mon clan...

Il se mit à la tutoyer, sans prévenir :

- Tu n'es qu'une insensée, et il est curieux que la nature t'ai laissée vivre jusqu'à présent.

Ces mots, si durs soient-ils, n'avaient pas pour but de la blesser, mais de lui ouvrir les yeux -aucuns de ceux de son visage, mais ceux de son esprit-. Il poursuivit :

- Tu es là, seule face à un inconnu, qui t'effraie peut-être un peu, je peux le comprendre, et voilà que tu lui dis tout cela, y compris le nom de ton Sire, qu'il est mort... et ne peut donc plus rien pour te défendre ?...

Il fit un signe de dénégation prolongé de la tête en disant "tss tss tsss : c'est pas bien". C'est à peu près à ce moment là qu'il aurait pu se jeter sur elle, la maîtriser, et l'amener toute fraiche au premier Trémère venu. Malheureusement pour ce clan, il lui sembla violer davantage de lois que celui des Licornes... Il s'assit donc sagement pour ouïr l'histoire de Samiel, fils de Saulot, l'interrompant aux meilleurs moments pour commenter sa conduite : "Quel bon fils que ce Samiel..." ou pour hocher la tête en signe d'assentiment de sa position face à son Sire "on peut dire qu'il l'aura bel et bien prévenu...", saluant les victoires guerrières de grognements admiratifs. La femme contait bien... elle n'aurait point déteint dans une assemblée gangrel. Il retint le nom de Tzimizes... drôle de nom, jamais encore entendu jusque là... Vraiment, il était temps de s'informer... et gémis à l'annonce de la mort de ce héros :

- Votre Samiel est mort aussi ?...

Evidemment, vu comme ça, le clan des Licornes n'avait plus qu'à disparaître... puisque ses deux Anciens étaient morts, les deux lignées décapitées. Et voilà trois noms cités que la mémoire du Gangrel, peu férue d'écrits, retint sans mal : Solomon, Alastair et Cécilia. Il tiqua en émettant un bruit de succion "tsssch !"

- Quels clans ? Alastair le Prince et Cécilia la Sénéchale ?
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Deindre la Maudite

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mar 3 Sep - 0:04

Comment fut la cueillette?
Deindre observait tout en parlant, le Gangrel. Elle le devinait, à ses questions et ses réactions, plus vieux qu’elle. De beaucoup ? Sans doute, après tout, elle était bien jeune à l’aune du monde vampirique. Elle écouta sa question flotter dans l’air, une question qui avait le mérite d’être honnête. Pourquoi des guérisseurs ? Ils prenaient soin des âmes des du monde, auparavant, mais était-ce toujours le cas ? Elle se le demandait également, à vrai dire. Quelle utilité avaient-ils dans le monde vampirique ? Leur clan avait-il toujours été voué à la disparition ? N’avaient-ils eus, dès le début, aucune chance ?

Les fils et filles de Saulot prenaient soin de l’âme, du corps, du monde… enfin, c’était ce que racontait les légendes de son passé en ruine, naturellement, car cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus rien ouï de tel. Et voici qu’il lui posait à nouveau des questions, beaucoup plus pratiques, des questions auxquelles elle pouvait au moins répondre. Le lieu et la date. Elle s’aida de ses jointures pour faire un rapide calcul et laissa tomber la réponse. Cela faisait déjà si longtemps ?

« C’était il y a… quatre vingt dix ans, dans les lointaines contrées Indiennes. Nous sortions des combats contre les Baalis, et notre clan était divisé entre les guerriers et les guérisseurs, affaibli par les siècles de batailles incessantes. »

Un autre calcul rapide se dessina sur ses mains. Poing fermé sur le manche de la serpe qu’elle avait coutume d’emporter, elle faisait courir l’autre index sur les jointures blanches, et exerçait son esprit en un rapide exercice. Elle laissa tomber un chiffre qui décomposa son propre visage à mesure qu’elle comprenait ce que Jehan avait toujours voulu lui faire comprendre en l’encourageant à prendre épée. Leur clan était ancien, elle avait tendance à l’oublier, son rayonnement avait autrefois été grand, leurs guerriers connus pour être le dernier rempart contre les démons… Et à présent…

« Huit mille ans. Nous avons vécu huit mille ans de guerres contre les Baali par intermittences, de conflits internes et externes, de traques à l’endroit des démons avant que notre Père ne fût décapité par… des humains. »

Quelle situation absurde. Comme Deindre aurait aimé qu’il en fût allé autrement, mais… ce n’était malheureusement pas le cas. Pourquoi avaient-ils laissé les choses s’envenimer à ce point ? La question ne cessait de tarauder la jeune guérisseuse qui tentait de comprendre à quel instant les choses leur avaient échappée… Elle fut interrompue par l’éclat de rire sautillant de Frédérick qui, en cet instant, lui rendit le sourire après une longue pause renfrognée. Elle ne pouvait s’empêcher de trouver amusant ce gangrel-fafardet… Un gangrel-fafardet sans doute bien dangereux.

« Eh bien… Je n’en ai jamais vu, et ceux qui ont rencontré ces serviteurs de sorciers ne sont plus là pour en parler, à peine un tas de cendres, pouf, disparu. En outre, il y a beaucoup de choses bien plus grosses que des oiseaux qui volent et obscurcissent le ciel de Paris ces derniers temps. Et des vampires volants, vous en avez déjà vus, vous ? Alors… à moins de trouver une autre explication, je tiens pour acquis que cette explication est possible. »

Deindre accepta ensuite de se départir de sa verve – malvenue – lorsque Frédérick lui remit, d’une certaine manière les idées en place. Il lui préconisait la prudence, non sans clairvoyance. Elle l’écouta lui faire la leçon, s’imprégnant de chaque mot, puis lâcha un soupire. Il avait raison, bien sur, la jeune vampire se savait inexcusable d’avoir à ce point péché par inconscience. Pourquoi lui avoir parlé de tout cela, là était la vraie question ? Sans doute avait-elle une forme de confiance aveugle en cette singulière rencontre… Ou bien lui avait-il retourné l’esprit ? ça s’était déjà vu dans les légendes, ça… Oui, mais non. Frédérick n’était pas un lutin espiègle, c’était un vampire, et de mémoire, la manipulation n’était pas l’apanage des gangrels. Quoi qu’il en fût, il fallait bien trouver quelque chose à répondre maintenant que le mal était fait. La jeune femme se passa la main sur le visage, et sut que dire au moment où elle regardait à nouveau le Gangrel. Le tutoiement fusa, naturel lui aussi.

« Tu pourrais me livrer aux sorciers ou même leur épargner le travail, oui… Sauf que tu n’agiras pas précipitamment avant d’avoir jaugé les deux camps. Tu as l’air d’être Caïnite à agir avec prudence et à vérifier tes sources avant de te lancer dans l’action, tout homme du Nord que tu sois. Quand bien même tu as l’impétuosité du guerrier, tu as aussi la sagesse des ans. Est-ce que je me trompe ? »

C’était un pari extrêmement risqué que celui-là, pourtant Deindre misa sa non-vie sur cette confiance absolue en ce propos. Allait-il lui sauter à la gorge rien que pour lui prouver le contraire, ou l’absence d’intelligence qui résidait entre ses deux oreilles ? Elle ne doutait pas qu’il en fût capable, aussi serra-t-elle un peu plus fort le manche de la serpe qu’elle avait toujours dans la main, les bras ballants.

Il se montra attentif à son histoire, les aimait-il autant qu’elle ? La fille de Saulot aurait pu passer la nuit à conter toutes sortes de légendes tant elle aimait les veillées au coin du feu à expliquer, et, bien que l’histoire en question fût extrêmement triste, elle ne put s’empêcher de noter les exclamations de Frédérick qui était visiblement emporté par ses talents de conteuse. L’expression finale de douleur à la mort du guerrier lui arracha un triste sourire. Cela faisait tellement longtemps qu’ils étaient sur le déclin…

« Ventrue pour le Prince, et Brujah pour Cécilia… Son petit surnom est « la Douce », et il semblerait qu’il ne soit pas à prendre au premier degré si le huitième des bruits qui courent sur ses colères est vérifié. Quant au Prince… il est jeune, à ce qui semble, trop jeune au goût de certains. Mais je suis peu familière de la cour, toutes ces informations, je les tiens d’avoir laissé traîner mes oreilles de droite et de gauche, et je ne pourrais t’en dire plus. »

Il y avait encore beaucoup de choses que Deindre ignorait à Paris, nombre des Caïnites lui étaient inconnus encore... Et elle n'était pas de ceux qui fréquentaient assidûment la cour. Tiens, par exemple, elle ne savait pas ce qu'un homme du Nord faisait si loin de chez lui, ni même quels clans on pouvait trouver dans la ville.
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Frederick de Montfaucon

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mar 3 Sep - 12:44


Comment fut la cueillette ?

Frédérick se dit que si cet étrange clan avait survécu jusque là, sans doute y avait-il une raison... En effet, si ces êtres a priori pacifistes, comptaient encore quelques représentants, sans doute était-ce pour quelque chose. Le vampire ferma les yeux, comme pour entrer en communion avec la nature qui les environnait, y cherchant une réponse qui... ne vint pas. Il se promit, pourtant, dès son retour, de tirer les runes, espérant que les dieux veuillent bien lui donner ne fut-ce qu'un début de piste. Rien n'était moins sûr avec eux, parfois bien disposés, d'autres fois absents, se plaisant à regarder mortels et non-morts se débattre dans la vie (non-vie...), d'autant que les braves se faisaient de moins en moins nombreux, et par conséquent, les distractions aussi.

Bon... ces neo-vampires n'avaient, pour les plus anciens, que quatre-vingt dix ans... autant dire, une paille pour le Viking. Une bonne nouvelle qui ne tarda pas à se trouver entachée d'une mauvaise... huit mil ans ? Ses yeux s'agrandirent et il pouffa, lâchant :

- Tu es sûre ? huit mil ans ? hi hi hi ! qui pourrait croire une chose pareille ? Seuls les dieux et les démons vivaient alors ! et ton Saulot... tu veux me faire croire qu'il n'était pas de pierre lorsque les nécromanciens l'ont découvert ? hi hi hi !!! ils devraient s'y être cassé les dents...

Il cachait à demi son visage sous ses mains, visiblement incrédule, et se tortillant comme un gamin.

* Ennoia nous garde ! * invoqua-t-il silencieusement...

- Est-il seulement possible de diabler un antediluvient ? J'ai entendu dire qu'il y avait deux représentants de première génération : Caïn et Lilith. Lilith est mère d'Ennoia, mais Caïn est aïeul de cinquième génération de Baali, n'est-ce-pas ? D'où viennent les Salubris ?

Etonnant, cette connaissance généalogique, chez un sauvage comme lui... peut-être était-ce dû aux Rassemblements de son clan. Mais il ignorait tout jusqu'à ce jour, des Licornes...

* Un sujet tabou ? même au sein du clan des Apatrides ?... *

Pourtant, s'ils avaient été diablés seulement quatre-vingt dix ans auparavant, pourquoi nulle mention n'en avait été faite ? parce qu'ils vivaient principalement loin en Orient ? Mais lors de son voyage en Terre Sainte, jamais Sven n'avait entendu parlé d'eux non plus... quelque chose n'allait pas, et son front plissé indiquait fort clairement l'agitation de ses pensées. Le fait que des humains aient pu tuer l'Aïeul du clan, démontrait que sa magie le protégeait de tout autre vampire. Mais pas des humains. Et les Baalis avaient trouvé le point faible du clan des guérisseurs, d'où la récompense sous forme d'apparition d'un nouveau clan : les "fameux" Trémères, dont, soit dit en passant, il n'avait jamais entendu parler jusqu'à aujourd'hui... de quoi laisser perplexe quiconque se mêlait de pareille histoire. Il y avait aussi le fait que les Golems ressemblaient davantage à des chimères que personne n'avait jamais vu (tous ceux qui l'avaient fait étaient morts !) qu'à de véritables guerriers. Frédérick sourit, cruel : il ne croyait que ce qu'il voyait. A part pour les dieux, qui eux, évidemment, existaient. Au Walhalla. Eux qui sélectionnaient les meilleurs guerriers en prévision du Ragnarök (la fin du monde des Vikings). Il partait du principe que tout ce qui se touchait pouvait être détruit... mais les légendes... avaient la peau dure et servaient à expliquer l'inexplicable de l'instant. Il suffisait de chercher la vérité.

* La pauvre a tellement peur, qu'elle voit des vampires volants ! *

Aberrant. "Je vole bien, moi, sous forme d'un corbeau ! et même, je peux me déplacer sous la forme d'un loup, si je veux..." mais il garda pour lui ses secrets.

Tu pourrais me livrer aux sorciers ou même leur épargner le travail, oui… Sauf que tu n’agiras pas précipitamment avant d’avoir jaugé les deux camps. Tu as l’air d’être Caïnite à agir avec prudence et à vérifier tes sources avant de te lancer dans l’action, tout homme du Nord que tu sois. Quand bien même tu as l’impétuosité du guerrier, tu as aussi la sagesse des ans. Est-ce que je me trompe ?

L'homme du nord l'observa, intéressé, toujours amusé : sous ses dehors de follette, elle ne l'était pas tant..

- Non. Tu m'as percé à jour !

et il rit de bon coeur. Difficile s'il admirait la pensée de la jeune vampire ou s'il se moquait -gentiment !- d'elle. Alors, elle l'informa sur les clans en possession du pouvoir dans la ville.

* Ventrue... *

Ce n'était pas bon du tout, ça... Ces manipulateurs assoiffés de pouvoirs étaient accusés par certains anciens de détourner et de se jouer des Gangrels. Et Frédérick était venu pour ça, pour déterminer le vrai du faux. Et voilà que l'occasion se présentait bien plus rapidement que prévu. Un signe des dieux ? Brujah... c'était un clan frère, sur lequel on pouvait s'appuyer. Le fils de la Louve se redressa et :

- Présente-moi au Prince.

Il dit cela avec beaucoup de sérieux et d'aplomb, sans douter un instant que la Salubri aurait entrée assurée au palais, puisque le conseiller était de son clan. Finalement, cette rencontre fortuite dans les bois, hors les murs de cette ville putride, avait été une bonne cueillette ! Il y avait trouvé de bien étranges fruits... et le moyen de pénétrer la cour vampirique du lieu. Le viking n'avait plus rien d'un farfadet ou d'un elfe, non, il était bel et bien un enfant d'Ennoia, puissant, décidé et inquiétant.
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mar 3 Sep - 17:37

Comment fut la cueillette?
Deindre vit le masque de l’incrédulité passer sur le visage du Gangrel, Huit Mille ans. Elle avait du mal à le croire, et pourtant ses calculs lui semblaient bons. La première guerre contre les Baalis avait eu au temps des Dieux, la seconde au temps des cités déchues, la dernière au temps des hommes antiques. Le calcul était bon, approximatif, mais bon. Que d’histoires à raconter au coin du feu, elle ne les connaissait certes pas toutes, mais sa passion pour les récits anciens ne s’était jamais effritée.

« Les Dieux et les Démons… Je suis certaine qu’ils vivent toujours, tu sais… Pas forcément en marchant sur la surface du globe, mais sous terre et dans les cieux. Est-ce plus incroyable de croire en une lignée si longue, si lointaine, que de demander l’aide des esprits de la nature ? Est-ce plus irrationnel de croire en un Dieu unique qui ne s’est jamais manifesté que de prêter foi aux récits venus de la nuit des temps dans mon clan ? Je ne sais pas ce qui est le plus difficile à concevoir, mais certainement pas cela ! »

La jeune salubri s’était mise à rire au souvenir de ses jeunes années à courir entre les branches et à tutoyer les arbres. Elle se voyait encore guetter dans les hautes herbes le signe qui lui indiquerait qu’un esprit l’avait entendue et venait lui répondre. Son visage s’assombrit pourtant à la mémoire de ce qui venait après. L’eau bénie, ruisselant sur ses joues et son front. Un frisson lui parcourut l’échine alors que la voix de Frédérick s’élevait à nouveau, forçant son esprit à se remettre de ses émotions, et à retrouver le sens des légendes. Voyons ? Que lui avait dit jadis son Sire ? A mi-voix quelques mots tombèrent alors qu’elle se remémorait le long conte de leurs origines qu’il avait tenu à leur raconter.

« … Caïn… Frère… Malédiction… Enfants… Lilith… Zillah… »

Et puis elle retrouva le cours de ses pensées, le cours du récit au moment où Saulot apparaissait, elle put poursuivre à voix intelligible à l’attention de Frédérick.

« Caïn et Lilith, oui… Trois vampires naquirent dans la première cité à ce qu’on dit, Irad le fort, guerrier de son état, Enoch qui donna son nom à la cité, et Zillah, leur sœur, cadette, une sublime humaine dont Caïn, à ce qu’on dit, s’éprit. Il lui fit don d’immortalité, et d’elle descendirent de nombreux enfants parmi lesquels Saulot qu’elle avait remarqué jadis pour sa clairvoyance. Au cours des guerres contre les Baalis, il devint fou, se questionnant sans cesse sur ce qu’était le monde. Malkave, son frère, lui fit don d’un œil tracé par le sang sur son front, et lui conseilla de partir de par le monde pour atteindre la compréhension, l’éveil. Et selon la légende, il y parvint. »

Lorsqu’il émit qu’il pouvait se transformer lui-même, Deindre afficha une moue dubitative. Un vampire qui se transformerait en animal ? Elle se souvenait bien que les Gangrels avaient une certaine proximité avec leur milieu naturel, mais… Se transformer ? Tentait-il à présent de se moquer d’elle ?

Il lui confirma que son jugement était bon dans un éclat de rire. Elle laissa tomber un sourire mi-amusé, mi-incertain. Se moquait-il d’elle, ou lui confirmait-il qu’en effet il agissait avec prudence et sagesse ? La chose était difficile à deviner, et ce vampire avait tant de fois prouvé sa versatilité de caractère qu’elle en venait à se demander, parfois, si ce Gangrel n’avait pas été, lui aussi, frappé des actions de Malkave ? Mais pour le moment, le fil logique d’un cheminement de pensée refit surface, et avec sérieux, aplomb, et panache, il lui demanda de le présenter au Prince.

Deindre laissa un temps de silence abasourdi où elle le regarda avec des oboles en guise d’yeux, puis, comprenant qu’il ne plaisantait pas secoua lentement la tête.

« Je ne pensais jamais devoir te dire une telle chose un jour… mais ce n’est pas très malin de ta part de me demander un tel service. N’as-tu pas écouté ce que je t’ai dit avant ? Nous sommes pris dans une guerre, si tu es introduit à la Cour par un Salubri, tu t’attireras avant même d’avoir ouvert la bouche l’Ire des Tremere. Veux-tu vraiment compromettre ta neutralité d’observateur – car je suppose que tu es venu à Paris au mieux pour des affaires personnelles, et au pire pour évaluer la situation, non ? Personne n’est ici juste pour le plaisir – en apparaissant comme l’allié des Licornes ? Ne serait-ce pas dangereux pour toi ? Si toutefois tu maintiens ce choix, j’oeuvrerai en conséquence. Je ne peux t’accorder d’entrevue privée avec le Prince, je ne suis allée qu’une seule fois en ces Palais, et n’y ai croisé que Dame Cécilia, cependant… je gage que Solomon doit pouvoir t’aider. »

Une entreprise plus risquée pour le Gangrel que pour elle, à la vérité. Il lui suffisait d'expliquer ce cas à Solomon, et de se démener de son propre côté pour recueillir les informations nécessaires à l'entrée de Frédérick. Mais... était-ce une bonne idée pour lui? Deindre ne pouvais s'empêcher de redouter un funeste destin pour ce personnage s'il se liait plus avant à leur lignée déchue.
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Dim 8 Sep - 14:17


Comment fut la cueillette ?

C'était peu dire que Deindre fascinait le Gangrel... elle parlait si aisément ! bonne conteuse, elle captivait son auditoire, le Fils de la Louve, en l'occurrence, qui en avait entendu bien d'autre et pouvait donc mesurer la maîtrise de la parole de la Salubri...

*Ses semblables sont-ils tous aussi doués ? *

Et puis, elle ne rejetait pas les Anciens Dieux, osant même dire :

Les Dieux et les Démons… Je suis certaine qu’ils vivent toujours, tu sais… Pas forcément en marchant sur la surface du globe, mais sous terre et dans les cieux.

Il approuva d'un signe de tête grave et entendu, lui accordant ainsi qu'il était tout à fait d'accord avec elle, plaignant, au passage, l'oubli dans lequel se trouvait plongé les Ases et autres habitants du Walhalla. C'eut été inconcevable "de son temps". Tous les Hommes du Nord veillaient à attirer l'attention des uns, et faisaient tout pour se trouver parmi les autres, toute la vie tournait autour des dieux et des grands guerriers morts en attirant l'attention d'Odin. L'on guettait alors la présence bienveillante d'un corbeau sur un corps ou d'un vieil homme borgne passant près d'un champ de bataille. Pas comme à présent. Frédérick cracha avec dédain à la pensée d'un tel oubli. Lui, au-moins, n'oubliais pas. Et ses infants non plus. Deindre marmonna quelque chose d'incompréhensible et craignant quelque sortilège, le Vikking esquissa quelques signes étranges de ses doigts, tout en se retenant de montrer les crocs : après tout, ce n'était peut-être rien...

* Malkave... oui... le fou... l'ancêtre du clan Malkavien... *

Cà, Sven connaissait. L'idée que l'oeil ait été donné à un clan apparemment sage, par un cinglé lui fit froid dans le dos

* Tu parles d'un cadeau !!! *

Mais il sauta sur l'occasion :

- Cet oeil... à quoi sert-il ? que t'apporte-t-il ?

Il était bon de savoir s'il était maléfique et si l'on pouvait s'y perdre et se faire diriger par lui... Si sa première réaction avait été la fuite, la seconde se trouvait bien plus avisée, puisqu'elle avait pour but non dissimulé, de mieux faire connaissance avec cet étrange clan des Licornes dont il n'avait jamais entendu parlé auparavant, contrairement à celui des Malkaviens. Comment les autres Gangrels avaient pu lui cacher cela ? Etait-ce à dessein ? ou parce qu'on croyait ces Trois Yeux éteints ? mmmm.... Frédérick avait eu recours à leur don de vision lorsque ses runes lui semblaient trop incohérentes... et chaque fois, l'interprétation des "fous" s'était révélée des plus intéressantes, bien qu'il fallu une bonne dose de connaissance des runes pour que le tout prenne cohérence. Ce qui était le cas de Sven.

* En tout cas, la "mission" des Salubris ne semblait pas friser avec le mal... *

Ce qui était une bonne chose. Ainsi donc, Salubris et Malkaviens étaient... disons... cousins ? un peu à l'image des Gangrels et des Brujahs ? ce qui impliquaient de grandes différences pourtant. Il songea en frissonnant qu'il aurait bien pu en faire partie, lui qui entendait parfois les voix des morts... Quant à l'idée d'être présenté à la cour par une Salubri au-lieu d'un Brujah... son nez et sa bouche se tordirent... La diplomatie n'était en effet pas son fort. En y réfléchissant bien, mieux valait sans doute débarquer à l'Elyseum comme un Sauvage, fort de sa seule présence... Il se grandit, révélant une taille impressionnante d'autant plus que son corps semblait filiforme, avant de reprendre une "taille normale". Il était fort curieux de le voir agir ainsi... Visiblement, il réfléchissait, laissant échapper des :

"mmmmmm"

ou des :

"rrrrrrhhhhhhh" venant du fin fond de sa gorge, se grattant alternativement le côté du crâne ou le bord de la mâchoire inférieure dans un bruit de raclement quelque peu irritant. Cela dura un petit moment sans que la balance ne se décida à pencher d'un bord ou d'un autre. Finalement, il plongea son regard un peu fou dans celui de Deindre :

- Tu es une fille sage et avisée. Et je vais suivre ton conseil, de ne point m'introduire à la cour par le truchement d'une Licorne...

Il esquissa quelques pas de danse, faisant bouger ses bras comme l'aurait probablement un incohérent, avant de poursuivre :

- ... cependant...

Car il ne s'agissait point de laisser la jeune vierge ainsi :

- ... en cas de besoin, n'hésite point à me venir trouver au Louvre où j'officie comme Sergent de la garde de nuit. Fais-toi connaître à la poterne, et m'attend sagement. Je viendrais.

C'était là, visiblement, déclaration de protection offerte... qu'en penserait donc la damoiselle ?
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mar 10 Sep - 14:02

Comment fut la cueillette?
Deindre ne pouvait lâcher du regard le Gangrel. Il était intrigant et fascinant. Sa curiosité naturelle l’aurait poussée à l’assaillir de question sur le Nord, sur l’endroit d’où il venait, tandis que sa réserve la dissuadait de se montrer trop invasive dans l’existence de cette étrange rencontre qui lui faisait l’effet d’un courant d’air. Un Semblable totalement insaisissable, qui devait avoir à raconter bien plus long que ce qu’il avait pour le moment semé d’indices. Alors qu’elle lui relatait la parenté de Saulot, il prit le parti de la questionner quant à son œil. Cela la surprit à demi, il semblait prudent, voulait savoir très probablement quel usage elle pouvait en faire, et la questionnait à moitié sur ses pouvoirs… D’elle, il n’avait rien à redouter, elle était bien trop jeune pour représenter un quelconque danger, et en cela, il ne s’était pas fourvoyé, d’ailleurs ce brusque tutoiement, ces questions, oui, il était indéniable qu’elle devait sembler bien enfantine à ses yeux, et c’était ce qu’elle était, à la vérité. Deindre ne s’en formalisait pas. Si c’était pour instruire quiconque le méritait, elle voulait bien parler toute la nuit. Et elle faisait confiance à Frédérick. A vrai dire, elle l’aimait bien, il était amusant à côtoyer, c’était un personnage naturellement haut en couleurs.

Pour l’œil, donc, il lui fallait trouver une réponse satisfaisante qui dévoilait tout en gardant une part de mystère. La jeune vampire mit quelques instants à chercher ses mots avant de lui répondre.

« Eh bien… Cet œil sert à voir au-delà du réel. Je pense que c’est la façon la plus simple de l’expliquer. Que l’on soit guerrier ou guérisseur, il permet de percevoir ce que les yeux normaux ne peuvent voir. On lui attribue beaucoup de prodiges, les légendes racontent que lorsque Samiel combattait, il fermait les yeux, n’ouvrait que celui-là, et touchait toujours juste sa cible, en ne lui laissant pas l’ombre d’une chance… Pour les guérisseurs… Il permet de voir les blessures du corps et de l’âme, et de les soigner. Ce cadeau, c’est Malkave qui l’a fait à notre clan… cela peut sembler étrange, mais… c’est une forme de clairvoyance comme une autre… sans la folie, ou presque ! »

Un petit rire tinta dans le silence nocturne. Deindre aimait bien les Fous, ils avaient quelque chose de plaisant à côtoyer, et elle se souvenait de l’épisode cocasse où, lors d’une dispute avec un enfant de la Lune, son sire, Jehan, avait tonné « il suffit, ou je vous guéris de votre folie ! » Apeuré à l’idée de perdre sa clairvoyance, l’enfant de la Lune s’était rangé à l’avis de la Licorne.

Frédérick, lui aussi, se rangea au conseil de Deindre, et elle en fut fort aise. Elle avait craint d’entraîner le Gangrel dans cette bataille, et se refusait d’imposer une telle chose à un être aussi sympathique. S’il prenait parti, elle ne voulait pas le lui imposait, et comptait bien à ce que son choix soit libre, et non le résultat d’un mauvais calcul politique. L’amitié n’était pas vraiment quelque chose qui pesait dans la balance de la société Vampirique, la jeune semblable l’avait appris depuis un moment déjà… A vrai dire, chez les humains non plus, mais le phénomène était vraisemblablement plus discret.

Elle lui adressa un grand sourire, tandis qu’une lueur de reconnaissance dansait dans ses prunelles. De l’aide de Frédérick elle ne voulait point abuser, cependant elle aurait été peinée de ne pouvoir le retrouver par la suite. C’était un très bon auditoire, et un personnage fascinant également. En sa compagnie, elle avait l’impression de vivre à la façon de ceux d’avant, des « hérétiques » ainsi que l’avait décrété une Eglise trop bien pensante, dans un monde d’elfes et d’esprits, de dieux. Un monde perdu auquel elle n’avait jamais cessé de croire.

« Sage décision Frédérick, tu n’as pas à être mêlé contre ton gré à la déchéance de notre clan. Et je te remercie de ton offre. Permets-moi de te la retourner. Je ne puis t’offrir aucune protection, tu n’as clairement pas besoin de moi pour cela. Si toutefois tu désires conseils ou légendes, un pansement, des récits, des remèdes, ou quoi que ce soit que je puisse t’offrir, n’hésite pas à venir me trouver. Quartier du Marais, demande Deindre, on t’indiquera le lieu où j’officie. »

Elle espérait en tous les cas avoir l’occasion de croiser encore le Gangrel, il était comme une bouffée d’air libre dans cette ville trop pestilentielle, et la chose était indéniablement heureuse.

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mer 11 Sep - 18:28


Comment fut la cueillette ?

Le Gangrel avouait n'avoir point donner l'adresse de son logis, car de toute manière, il ne s'y trouvait guère que pour le repos diurne. En songeant aux caves voutées si bellement archées, il frémit de plaisir, reconnaissant tout de même la beauté de l'art humain, auquel l'avait éveillé Hildegarde. La moniale lui manquait cruellement. Il l'aurait aimé à ses côtés pour que le trio puisse s'entretenir ensemble. Sans doute la Licorne, visiblement versée dans les remèdes végétaux, eut trouvé en la Bénédictine, une personne fort intéressante. Hélas, le poids des années brisait rapidement les humains, et l'abbesse était partie bien trop tôt à mon goût.

* Elle était si pressée de rejoindre son dieu mort... *

Frédérick se souvenait de l'extase de son regard lorsqu'elle priait ou chantait, ou seulement entendait chanter. Mais là... sous la voute étoilée, comment se serait comportées les voix des moniales ? En attendant, il fit appel, secrètement, à son esprit pour l'aider à comprendre la révélation que lui ferait peut-être l'imprudente. Son explication fut pourtant sommaire, et le Gangrel s'en rendit compte, sans doute comprit-elle l'enjeu du secret de son Clan, et il ne pouvait lui en vouloir. Si le Fils de la Louve ne l'avait point mise en garde tout à l'heure, elle eut peut-être répondu avec candeur. Mais pas là.... Donc, ainsi, avec cet oeil, elle voyait sans voir... était-ce ce que Frédérick nommait "instinct", ce qu'il avait ressenti lors des combats, lorsque, humain, il se trouvait débordé ou assaillis par une multitude ?

- ... ou presque ? que veux-tu dire par là ?

Il posait la question en espérant que la Licorne répondrait, sans en être convaincu. La Salubri ne semblait pas inquiète de cette folie, car elle en riait avec légèreté. Pour ce qui était de la suite...

- Pourquoi parles-tu de déchéance concernant ton Clan ?!!!

Visiblement, le Viking était surpris et en colère, et il cracha quasiment comme un chat :

- Et je n'ai pas besoin de protection.

Il s'approcha, tel un félin, en se tortillant, passant habillement d'une jambe sur l'autre, avec un sourire carnassier :

- Oui, oui... je viendrais, pour les contes et légendes... de ma voix, j'appuierai tes récits, et nous passerons de bonnes soirées.
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Jeu 12 Sep - 19:37

Comment fut la cueillette?
Deindre observait le Gangrel, notait ses réactions non sans une certaine curiosité. Elle appréciait sa compagnie, et se montrait curieuse, bien que silencieuse. (Mais son regard devait probablement parler pour elle, il lui semblait qu’elle se baladait avec des points d’interrogation permanents dans les yeux concernant ce Semblable… Enfin, enfin, elle allait bien oser reprendre la parole à un moment ou à un autre). Elle remarqua non sans amusement qu’il avait relevé son « ou presque » concernant la folie… Elle s’était remémorée, au moment de tourner sa phrase d’un adage que son père, Jehan, avait coutume de prononcer. Un sourire un rien énigmatique aux lèvres, elle le lui offrit d’une voix douce.

« La folie des uns est la clairvoyance d’autrui, Frédérick. »

Elle avait longuement médité cette simple phrase, et était parvenue à en déduire son exactitude… oui, cette clairvoyance des Malkavians s’apparentait à la folie… N’en allait-il pas de même pour son propre clan ? A force de bonté, ne s’étaient-ils pas laissé posséder par le monde entier ? Elle tentait de tirer des leçons des expériences de ses paires, mais elle n’était malheureusement guère optimiste quant à la suite des événements. Elle entendit le Gangrel s’offusquer de ses propos et cracher quelque phrases bien senties. Elle en resta un moment interdite, non pas parce qu’elle était choquée par ce qu’il disait, ou qu’elle ne comprenait pas, non, mais de l’image qu’elle avait devant elle. Un fils de la Louve qui était si semblable à un… un chat ? Pour un peu, il lui manquerait les oreilles, et il serait l’un des leurs. Deindre ne put s’empêcher d’afficher un grand sourire, et d’étouffer un éclat de rire… Encore un ! Décidément ce Gangrel avait un effet positif sur sa personne…

Mais elle ne voulait pas lui laisser croire qu’elle se moquait de lui.

« Excuse-moi, je ne me moque pas de toi. Mais tu ressemblais tellement à un fauve… Non, pardon, oublie ce que je viens de dire. Tu as raison, Frédérick, je ne devrais pas être si amère concernant l’avenir de mon Clan, je dois garder espoir et œuvrer à sa survie, je n’ai sans doute que trop attendu… Mais les plus sages d'entre nous sont morts depuis longtemps, malheureusement... il subsiste encore une flamme dans les ténèbres en la personne de notre Conseiller… Et je le sais bien que tu n’as pas besoin de protection, c’est aussi visible que le nez au milieu de la figure, les Dieux cheminent avec toi, j'en suis certaine, et pour toutes les épreuves où tu as ta valeur à prouver, je ne doute pas un seul instant que tu sois apte à la prouver. »

Il lui promit sa venue, Deindre était aux anges. Elle était toujours emballée à l’idée de cheminer une nuit durant sur les sentiers des contes, des légendes, des histoires. Elle planta son regard dans les yeux de Frédérick et osa lui demander ce qu’elle ne se serait jamais cru capable de lui demander… Mais la curiosité était sans doute son plus vilain défaut.

« As-tu encore un peu de temps à me consacrer cette nuit ? Je t’ai conté des histoires, mais n’ai pas entendu le moindre récit de ta bouche. Puis-je te demander pourquoi tu es si loin de tes terres ? Es-tu vraiment venu en Drakkar ? As-tu pillé les côtes, et semé la destruction en Terres Normandes ? As-tu visité les landes ? Comment est la mer ? Comment sont tes terres ? Comment est le Nord ? Je n’ai jamais pris la mer, pardonne ma curiosité. »

Si les vampires avaient pu s’empourprer, Deindre aurait été écarlate. Pour se donner bonne contenance, elle baissa les yeux, embrassa le paysage du regard le temps que les battement fantomatiques d'un coeur immobile se calment, puis reporta son attention sur le Gangrel avec un grand sourire.

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Ven 13 Sep - 11:15


Comment fut la cueillette ?

Visiblement, la perspective des contes et légendes attiraient au plus haut point la damoiselle... et Frédérick en fut fort aise... Il dégusta l'os avec délectation, sans s'en cacher, ravi d'attirer ainsi l'attention sur la grandeur viking. Car tout au fond du vampire demeurait le savoir ultime : l'existence des dieux à présent endormis, oubliés, des hommes et des peuples morts, dont ne demeuraient aujourd'hui que de pâles copies se prétendant chrétiennes, comme celles en ce royaume de Sicile, dont le sang se mêlait scandaleusement à celui d'autres peuples. Il n'y avait plus, à vrai dire de Vikings, mais des Normands... Cette transition demeurait un point délicat en l'esprit de Sven, qui frisait la folie : la disparition de son peuple, qu'il tentait de contrebalancer par la naissance d'un autre, puissant, possédant la puissante Angleterre.

* N'empêche que les hommes comme moi ont tous disparu, avec leur savoir, leurs dieux... *

Le regard de Frédérick se perdait dans le passé, offrant à Deindre l'étrange spectacle de portes qui ne tarderaient à s'ouvrir... Que pouvait-il lui dire ? Qu'il appartenait au passé ? La saga des Vikings se raconterait-elle désormais comme une légende ? cette prise de conscience, brutale, fit luire un éclat dur dans ses pupilles dilatées, qui se fermèrent presque totalement, tandis que l'iris la noyait dans la peine indicible qui torturait Sven. Jusqu'à présent, il avait réussi à écarter cette vision par trop réaliste de la disparition de ce qu'il avait été. Son grand corps tituba comme sous un coup trop fort, et il tomba plus qu'il ne s'assit sur une pierre formant saillie et lui servit de siège fort à propos. Ses mains enserrèrent sa tête, avant de glisser et de cacher son visage. Puis une voix d'outre-tombe s'échappa de ses lèvres :

- Vois-tu ceci ?... vois-tu ceci ?...

Les doigts de sa main droite saisir un petit pendentif à son cou, un marteau d'or attaché à un lien de cuir lisse, mais dont on devinait encore la tresse, et le tira hors les vêtements qui couvraient son corps. L'éclat de l'or scintilla dans la nuit.

- C'est Mjöllnir.

Le plus grand respect transparaissait dans la voix venue d'ailleurs qui annonçait une grande nouvelle. Une brume s'échappa de la terre, comme pour célébrer le chant qui s'annonçait tout en nimbant le secret qui s'apprêtait à être révélé.

- Voici la protection face aux forces du chaos, et celui qui le manie est THOR !

La tête de Frédérick se redressa d'un coup, comme si le dieu venait d'apparaître, et ses yeux, brillant de mil feux, regardèrent à travers la brume qui s'épaississait. En regardant bien, l'on pouvait deviner, grâce à l'imagination, le puissant fils d'Odin tenant l'arme suprême contre le mal, ce marteau au manche si court... mais chez les dieux aussi, rien n'était parfait. La perfection... n'était pas pour ce monde. Peut-être pour le suivant ? mais non, à contempler le désastre humain, qui regardait vers l'Est au-lieu de se précipiter à l'Ouest...

- Regarde-le s'avancer, ceint de sa ceinture qui double sa force divine, et ses gants de fer qui lui permettent de tenir le manche du marteau...

Oui, l'on pouvait voir ...

- Il est immense, et fort, beau et blond, son regard d'azur voit tout. Il est le plus fort et le meilleur guerrier. Thor est le défenseur de Midgard, le royaume de son père, Odin, qui voit tout de son oeil unique...

A présent, l'on pouvait sentir la puissance de ces légendes et les brumes s'épaississaient en se levant de terre. Bientôt, on n'y verrait plus à deux mètres.

- Thor est notre modèle. Odin nous observe au combat et détermine si nous le suivrons, une fois mort, au Walhalla.

Sa voix se fit autre lorsqu'il prononça ces mots en sa langue :  Hann blótađi ekki, hann trúđi á mátt sinn eiginn ok megin.*

Mais il devait expliquer à Deindre :

- Du Viking, on dit qu'il ne sacrifiait pas aux dieux, il ne croyait qu’en sa force et capacité de victoire.*

Et de préciser :

- Nous n'avons en fait d'autre croyance qu'en nous-même, et en notre force, en nos capacités de victoires. Cela nous suffit amplement.* Mais nous savons aussi que les dieux existent... à l'origine, il y avait une déesse... peut-être la terre ? je ne sais pas trop... mais cette féminité nous attire plus que tout.

Sans doute pour cela que les Vikings avaient une allure si mâle... et un grand respect pour leurs femmes -mais pas forcément pour les autres !-. Une pause, regard lointain, fixé sur un Thor immobile derrière les brumes terrestres, mais tout prêt à se manifester...

- C'est ce qui fait tant peur à nos ennemis... Nulle religion à suivre mais une vie à vivre ! Quelle terrible force à affronter pour qui se place sous la protection d'un ou plusieurs dieux, ou se croit livré aux forces du destin ? Un homme capable de se tenir debout par sa seule force.

Le Viking rit, et Thor sembla lui faire écho. D'aucun se serait enfuit devant ce prodige, mais quelqu'un de plus fin pouvait comprendre que la brume ne venait que parce que le petit matin n'était plus loin, et qu'elle ne faisait que reprendre le rire, comme elle le faisait pour chaque bruit.

- Des brumes surgissaient les drakkars... et la mort s'abattaient sur les habitants des territoires visités. Nos forêts, nos arbres, nous disaient quel bois voulait aller à la mer pour nous conduire aux trésors par delà les eaux. Nous n'avions ensuite qu'à suivre les étoiles et les pierres de soleil.

Il sourit... tout ceci était oublié. Mais lui connaissait ces secrets, lui qui avait construit des drakkars, lui qui avait une pierre de soleil et une boussole parmi ses objets chers... et savait s'en servir ! hi hi hi !!! ses mains se mirent à danser devant son visage aux mimiques mouvantes, ses épaules montaient et descendaient sans prévenir, sans véritable chorégraphie.

- Nos navires revenaient chargés d'or, d'argent, de pierres précieuses, et d'esclaves. Soit nous les rapportions chez nous, soit, au gré de nos escales, nous les échangions contre d'autres choses... Car les Vikings sont aussi de très bons commerçants... Etonnée ?

Il regarda Deindre par en-dessous pour surprendre son expression.

* (citations retenues de sites dédiés aux Vikings)
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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Dim 15 Sep - 0:50

Comment fut la cueillette?
[HS : le RP sur S. Scotland attendra un peu, désolée ^^ c’est qu’il se fait soir, enfin matin ^^’]


Deindre était une grande férue d’histoires en tous genre, et dès que le Gangrel fit mine d’accepter de lui narrer une histoire – queque qu’elle fût, d’ailleurs, c’était dans tous les cas une histoire, et donc un bon moment à passer – un grand sourire lumineux étira ses lèvres. Un conte, ça ne se refusait certainement pas, et la jeune Salubri avait quelques indices qui la laissaient croire en un intéressant récit. Le Gangrel lui avait avoué avoir déjà pas mal vécu, il était donc sans doute vieux, en outre, il lui avait raconté être venu à bord d’un Drakkar, autant dire que cela faisait déjà quelques temps qu’il était là, et, pour finir, le personnage l’amusait. Il était tout entier de nuances, parfois vif, parfois pensif, parfois il se mettait soudainement en colère, pour, l’instant d’après s’adoucir et plaisanter. Ces multiples facettes étaient un des nombreux intérêts qu’elle trouvait à la compagnie de cet être étrange. Et bien qu’elle le savait caïnite, elle ne pouvait au fond de son esprit, conserver cette première impression de farfadet et de lutin des forêts.

Son regard se durcit et se fit lointain en même temps. Il semblait réfléchir, ou plutôt être happé par quelque chose. Un souvenir ? Deindre resta à sa place, l’observant. Elle ne doutait pas qu’il finirait par parler, et en effet, il parla, la faisant presque sursauter dans le silence un peu trop long qui s’était installé. Il s’était laissé choir sur le sol, et avait tiré de sa chemise un petit pendentif. La jeune salubri s’assit près de lui pour mieux voir. Un petit marteau à manche court fait d’or et lié à sa gorge par un cordon de cuir. Quelle signification pouvait-il avoir ?

La réponse tomba alors qu’assise en tailleurs, Deindre guettait, curieuse, le moindre mot de Frédérick qui avait, en cet instant, toute son attention. Une protection face au chaos maniée par Thor. Le nom du dieu avait provoqué chez le Gangrel une sorte de transe, au moment où il l’avait prononcé, Deindre avait frémit. La brume s’était levée, et voici qu’il poursuivait d’une voix profonde, si bon conteur qu’elle percevait presque s’agiter le dieu par delà le brouillard. Elle connaissait peu les croyances du Nord, et voici qu’elles apparaissaient devant elle, formes spectrales d’un géant blond omniscient dont les yeux avaient les reflets changeants de la mer.

Ce que lui révélait Frédérick mettait en lumière certains aspects du personnage. Ne croire qu’en soi-même et ses propres capacités, pour ensuite être accepté par un Dieu tout à la fois guerrier et Juge. Une mentalité guerrière qui néanmoins ne lui déplaisait pas. Pourquoi s’en remettre à d’autres dieux lorsqu’on pouvait simplement être soi-même ? Pourquoi attendre d’une divinité lorsqu’on pouvait construire et bâtir soi-même un avenir ?

Lorsque le Gangrel éclata de rire, Deindre ne put s’empêcher de sourire sans le quitter des yeux, toute ouïe encore, mais bien silencieuse. Elle n’était pas auditeur comme Frédérick à interrompre ou commenter au fil de lecture, mais plutôt femme à écouter avec attention et ensuite intervenir. C’est ce qu’elle faisait alors, tandis que le rire de son interlocuteur se diffractait sur la brume et ricochait sur les troncs noircis par l’encre nocturne.

Il lui narra ce qu’elle présageait être un temps révolu. L’usage du passé dans les mots de Frédérick était révélateur, et il semblait s’être adouci comme se remémorant quelques scènes particulières. Bien que les images qui naissaient en son esprit fussent terribles, Deindre n’avait pas peur. Ni des proues fendant les flots de brume, ni des terribles guerriers qui fondaient sur les landes pour mettre à sac les Eglises les plus proches, et capturer les femmes ainsi qu’elle se les figurait. Son interlocuteur aussi avait dû s’embarquer sur un bateau, et effectuer de nombreux voyages, et de nombreuses traversées.

Lorsque Frédérick cessa de parler, Deindre resta un moment silencieuse, ne sachant quoi dire, à la vérité. Elle tapotait sa joue d’un geste machinal d’un doigt, songeuse, et observait le Gangrel, tâchant de se faire une idée à son propos alors qu’elle avait encore l’esprit tout retourné de ses révélations et des jeux de brume, qui, du reste, ne l’effrayaient pas, car elle se sentait plutôt en sécurité en la compagnie du Gangrel. Elle était un peu sans voix, et ne trouvait quoi dire après ce récit qui l’avait laissée avec un certain nombre d’étoiles dans les yeux, et d’images plein la tête. Le Viking n’était ni tout blanc ni tout noir, mais elle appréciait chez lui et au sein de son peuple, ce caractère entier qu’il lui narrait, cette espèce d’équilibre entre la guerre, et le commerce, entre la violence, et une forme de respect et de droiture.

« Ton peuple est sans doute resté bien plus proche de la nature que nous. »

Voici ce qu’elle finit par laisser tomber dans la douceur d’une aube trop proche. Ce n’était ni un reproche, ni un objet d’admiration, mais plutôt un constat, la jeune femme tâchait de mettre en ordre ses pensées, et d’en tirer une réflexion, et Bon Sang, il lui avait donné matière à réfléchir.

« Ici, beaucoup ont oublié ça, de compter sur eux même. Ils espèrent tous que le salut naîtra de la prière, et ne vivent que dans la crainte d’un péché, sous le coup d’interdits, et dans l’espérance d’un salut après leur mort. »

C’était sans doute ce point là que Deindre avait toujours eu le plus de mal à comprendre. Une pensée qui lui était étrangère, une logique qui lui était étrangère. A quoi bon craindre quelque chose qui n’était pas visible, qui ne commandait ni à la Foudre ni aux Eléments, ni même à la floraison ou à la feuillaison ? La foi, si on pouvait appeler cela ainsi, de Frédérick, était bien plus logique : vivre, et c’était à qui avait vécu le plus en accord avec lui-même qu’était réservé l’honneur de siéger auprès des dieux. Ça, au moins, ça avait un sens.

« Surprise, oui, mais c’est logique en y réfléchissant bien. Le déplacement maritime offre un sérieux avantage pour le commerce. Ce qui est monnaie courante en un port sera rare en un autre, et prendra donc de la valeur, si je ne m’abuse. Fascinant… vraiment fascinant. »

Deindre était en train d’imaginer le mode de vie qu’avait pu connaître son interlocuteur, et elle aurait sans doute toute la torpeur pour se le figurer, car l’aube était toute proche. A peine le temps pour une dernière question avant qu’elle n’ait à rentrer, et s’endormir, forte de cette singulière rencontre.

« Et ça ne te manque pas, d’être en mer ? »

Deindre n’avait jamais vu d’étendue d’eau plus vaste qu’un lac agité de remous par un jour de tempête, l’idée, donc, d’un plan d’eau si large, si long, si profond que les voyages pouvaient durer des mois la laissait rêveuse, et vaguement inquiète. Comme elle connaissait mal le monde !


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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Lun 16 Sep - 16:56

Deindre sembla captivée, sans savoir distinguer le réel du légendaire, sans doute parce que désormais le Viking était l'incarnation des deux...

« Ton peuple est sans doute resté bien plus proche de la nature que nous. »

- A l'époque, oui. Nous ne mendions rien à personne, prenant ce qui nous appartenait de droit. Mais aujourd'hui, mon peuple s'est asservi au dieu mort et des croix balafrent partout les croisées de chemin.

Le Gangrel rit, désabusé, fataliste :

- Il se "confesse" !!! imagines-tu cela ? si leurs ancêtres les voyaient, ils les tueraient sur place !

La haine était perceptible, puis, il ajouta, demi-amusé, demi-soupçonneux :

- Nul doute qu'ils doivent bien regretter leur inconséquence lors de leur mort : l'enfer pour les meilleurs et un paradis tout blanc avec de la musique céleste... quelle tristesse ! quelle pâle copie des promesses d'Odin !

La Licorne abondait dans son sens et Sven buvait du petit lait... opinant déjà du chef alors que la jeune fille n'avait point encore terminé sa phrase :

- Oui... une vie et une mort à genoux ! Une vie de peur et de soumission pour une mort ennuyeuse et sans festivités...

Vraiment, un tel choix demeurait incompréhensible à ses yeux. D'un autre côté, son peuple n'avait guère eut le choix : c'était ça ou la hache... les Chrétiens tuaient les parents et enrôlaient les enfants dans leurs couvents. Comment en vouloir aux adultes qui avaient sauvé leur progéniture ?

* Pour la livrée comme des agneaux aux renards que voici... *

Car il voyait les prêtres ainsi, fourbes, avançant masqués, voleurs, dupeurs...
Le Fils de la Louve cracha à terre avec mépris.

- Mais... mettons nous en route, et je te répondrais sur les drakkars...

L'aube ne tarderait pas. Quand ils furent entrés dans la forêt, Frédérick répondit :

- oui. Les ports des côtes nord de l'Europe fourmillent de chalands. Tout s'achète et tout se vend.

Ses yeux brillaient :

- de l'or, de la soie, de l'airain... j'ai vu des hommes aux yeux si fins qu'on les devinaient à peine sous les paupières ! ah ah ah !!! mais ils voyaient drôlement bien ! hi hi hi ! des hommes de Mahomet, aussi... avant que je n'aille en Orient pour les voir chez eux... on pouvait trouver des monnaies de pays lointain, des fourrures magnifiques, des cuirs finement travaillés, de l'ivoire, des épées, des dagues,... nous revendions nos prises, de l'ambre aussi... des fourrures, des armes...

Le vampire esquissait toujours quelques pas de danse, comme pour ponctuer son récit. Son pas était long et élastique, trahissant une haute pratique du déplacement. Il semblait renifler la moindre mousse, son regard, inspecter la moindre feuille. Un hibou passa en silence juste au-dessus d'eux, en les frôlant. Il faisait nuit noire, mais dans les bois, pas de brume. Il était aisé de progresser. Le Viking réfléchit un long moment, avant de répondre d'une voix posée :

- Si. Cela me manque beaucoup. Mais... l'on ne peut voyager longtemps que de nuit. Et la lumière du jour me serait fatale.

C'était là judicieuse remarque, mais l'on pouvait attendre la suite, qui d'ailleurs ne tarda pas. S'arrêtant brusquement, sans prévenir, il se tourna vers Deindre et lui dit :

- S'il était possible, j'irai, par les flots, rejoindre le pays d'Eric le Rouge. L'on dit qu'il a trouvé vaste terre par delà le cercle formé par le corps du serpent Jormungandr.

Frédérick s'arrêta en extase devant deux hêtres jumeaux... en touchant l'écorce amoureusement, collant sa joue contre chacun d'eux, regardant leur cime se perdre dans la nuit mourante :

- En voilà deux qui veulent manifestement prendre la mer... tu vois ?

Son regard sauvage était devenu mystique. Manifestement, Frédérick s'était encore égaré, mais où ? ses souvenirs ? ses espoirs ? ses craintes ? Nul ne pouvait le dire, pas même lui.



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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Sam 21 Sep - 21:01

Comment fut la cueillette?
[HS : Je suis désolée d’avoir tant tardé à te répondre. Mes excuses]

Deindre n’avait pu détacher son attention du Gangrel. Ce n’était pas tant le personnage que le conteur qu’elle admirait, pas tant le semblable pour ce qu’il était que pour ce qu’il racontait. Le charme s’était cependant à demi-rompu lorsqu’il avait cessé de parler et qu’elle avait ponctué son discours. Elle découvrit non sans étonnement à la réponse amère du Gangrel que le temps qu’il lui avait conté était révolu… Elle pesta en son fort intérieur. Bon sang, cela confirmait sa pensée, elle était née deux ou trois siècles trop tard ! Comme elle regrettait cette vague chrétienne qui avait tout emporté et tout balayé sur son passage, comme elle déplorait les secrets perdus !

Elle laissa simplement tomber, comme une évidence qu’elle n’avait aucunement l’envie de détailler plus avant :

« Je n’ai aucune sympathie pour celui que tu appelles le dieu-mort. Sans doute pas pour les mêmes raisons que toi. Je n’ai jamais connu autre chose que cette foi, mais elle ne me convient pas. Elle n’est pas à l’écoute de la Terre, n’explique rien des orages et des tempêtes, promets après une vie de souffrance une renaissance incertaine et lointaine, contraint les hommes à l’abêtissement et à la peur d’un démon, refuse les connaissances instinctives que chacun a de son environnement, et l’éloigne plus encore du monde. Les hommes sont devenus… artificiels. »

C’était ainsi qu’elle voyait les hommes sous l’égide de cette croix. Refusant l’existence de fées et d’esprits, reconnaissant pour démon ou possédé quiconque s’entendait avec un chat, accusant de sorcellerie celui qui soignait par les plantes, et se complaisait à l’observation des arbres. Mais le sujet n’était sans doute pas celui là… Le Christiannisme avait laissé bien des séquelles… Et ce Théobald qui avait cru pouvoir faire la loi sous son toit.

« Et ces prêtres qui viennent chez vous, et veulent vous amener à penser comme eux, à réparer le crime par un autre crime au nom d’un Dieu… Quand comprendront-ils que la mort est une chose naturelle, bon sang ? »

Elle s’interrompit, rougit, et secoua la tête.

« Pardon, je m’emporte. »

Il l’invita à poursuivre cette conversation sous le couvert des feuilles, et à retourner lentement vers la ville. Une décision sage, Deindre aurait sans doute étouffé un bâillement si elle avait été humaine, elle sentait déjà dans chacune des fibres de son corps la venue prochaine de l’aube. Et voici que la conversation déviait à présent sur le commerce et les drakkars, il lui narrait toutes les merveilles qui avaient remplies les cales de ses navires, et toutes celles qu’il avait vues de ses propres yeux. Elle sentait en son interlocuteur le marin vibrer au son de sa propre voix, à l’écho de ses propres souvenirs.

Et quel plus grand malheur pour l’amoureux des flots que de se retrouver arrimé à terre ? C’était ce à quoi songeait Deindre en laissant un regard un rien triste, triste pour le Viking, courir sur le sous-bois. Elle le vit s’arrêter près de deux hêtres qui se tenaient devant eux, fièrement dressés vers les hauteurs, couronnés de feuillées verdoyantes. A cet instant le Gangrel lui évoqua plus que toute autre, un personnage fantastique, une image de génie de la nature, de féérie peut-être, non pas au sens des contes joyeux, mais au sens de celui d’un peuple ancien resté proche de son élément, qui devisait avec les arbres, et tutoyait la lune. Tutoyait-il la lune ? Parlait-il au vent ? Décidément, Deindre avait l’esprit un peu trop romanesque à son propre goût. Mais qui savait ce qui était et ce qui n’était pas ? Peut-être le petit peuple n’était-il en réalité que les anciens hommes qui, bien avant eux avaient foulé la surface de cette terre vallonnée de bien d’autres histoires encore. Deindre fit quelque pas, posa la main sur l’écorce. Au loin le hurlement d’un loup déchira l’air. Elle ne sentait pas particulièrement la volonté de cet arbre de prendre la mer, mais immobile comme il était, fièrement immobile, même, il n’était pas sans lui figurer un gardien paisible peut-être attaché à sa terre depuis trop longtemps. Etait-ce cela que voulait dire le Gangrel ?

« J’aimerai voir la Mer un jour aussi. »

Sa voix s’était coulée dans le bruissement des feuilles, murmure si ténu qu’elle-même n’aurait pu savoir si véritablement elle avait prononcé ces mots, où si c’était une pensée un peu plus sonore que les autres qui avait traversé son esprit, lui donnant l’illusion d’avoir été dite à voix haute.

La fatigue se faisait plus pressante, Deindre avait la sensation étrange que ses yeux papillonnait… Signe révélateur, il était temps pour elle de s’en aller. Elle n’était qu’une jeune semblable, la fatigue arrivait plus vite.

« Mais je crains que pour l’heure, ce soit ma demeure qu’il me faille voir. Le jour est trop proche, malheureusement. »

Et déjà, elle se préparait à prendre congé du Viking.

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Frederick de Montfaucon

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MessageSujet: Re: Comment fut la cueillette ? (pv Deindre)   Comment fut la cueillette ? (pv Deindre) Gorl10Mer 30 Oct - 13:16

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Comment fut la cueillette ?

Le Viking progressait cependant lentement, à son gré, afin que Deindre ne soit pas distancée... après tout, c'était là une tendre et douce femelle. Rien à voir avec les femmes de son pays, dont certaines se battaient au bouclier et à la lance ! ha ha ha !!! ça, c'était des montures ! Mais la délicatesse et la douceur, découverte chez les femmes du Sud, peu à peu, l'avait touché, et ce ne fut que lors de son séjour en un monastère de Bénédictines qu'il comprit toute l'importance de cette... féminité... Toutefois, il était pleinement conscient qu'elle ne pouvait être que dans un monde artificiel. Comme l'avait si bien décrit la jeune Salubri. Alors, peut-être qu'il n'avait ralentit le pas seulement pour passer un peu plus de temps avec elle... Cette pensée lui fit lever un sourcil interrogateur, et Frédérick ne savait que répondre à cela...

Le Gangrel écouta attentivement la vision qu'avait sa compagne de cette nouvelle religion, qui détruisait tout sur son passage, s'arrogeait des droits sur les sites mythiques vieux de plusieurs millénaires et chargés de forces et de foi, effaçant tout en s'appropriant les grandes dates des anciens dieux. La fête de la mort de l'hiver était devenue "Noël", celle des morts, "Toussaint"... celle de l'apparition du printemps... la chandeleur. Il murmura, comme en réponse :

- Oui... artificiels... les hommes ne sont plus. Les moutons bêlants les ont remplacés. Moutons prêts à pourfendre au nom de la douceur de leur berger... étrange...

Ils franchirent une petite colline, et l'Animal se demanda, à voix haute... suffisamment pour être entendu par Deindre :

- Que penserait-il d'eux ?

Silence... la forêt s'était immobilisée autour d'eux, semblant attendre la réponse :

- Le Christ. Lui qui est mort pour eux. Qui leur a enseigné la douceur, l'amour,... tout cela, nous, nous le savions avant.

Frédérick s'était immobilisé, dressé sur un rocher émergeant de broussailles :

- J'ai aimé ma femme. J'ai été doux avec elle. Et fort aussi. J'ai donné à manger aux pauvres de chez moi, aux orphelins, aux veuves, comme le veux la coutume. Que croient-ils avoir inventé, ces Chrétiens ? Regarde leurs pauvres !

Il y avait de l'indignation dans sa voix. Les monastères ont plus de terres que les paysans et vendent leurs produits une fortune. Bien sûr, certains soignaient, éduquaient, mais seulement contre un ou deux enfants...

* Tout à un prix... même pour un bon Chrétien... * songea le sauvage. * Nous, seuls les dieux voient ce que nous faisons. *

Deindre enchaîna à propos des prêtres... Un sourire dédaigneux tortura les traits du sergent de la garde royale. Elle s'excusa... Il descendit de son rocher, sautant juste devant elle, sans un bruit, prenant la frêle créature par les épaules, l'attirant contre lui :

- Là.... là....

Puis, s'éloignant sans prévenir, l'instant suivant, souriant :

- C'est bien. De s'emporter. De se révolter. Mais il faut en avoir les moyens...

Son regard était taquin, joueur.

- Je t'emmènerai voir la mer.

dit-il d'une voix sûre. La vie sembla lui revenir aussitôt :

- Montés sur un bateau, tu verras comme le vent me demande où il peut souffler pour me convenir, et les étoiles me montrer le chemin à prendre...

Son regard était si loin, tout à coup... car il suffisait de bien connaître les éléments pour sembler les dominer. Il n'en était rien, bien entendu... loin de là !!! les dieux se chamaillaient souvent et envoyaient bien des épreuves aux mortels, histoire de rire d'eux, ou d'éprouver leur force, leur ingéniosité. Le couple de nocturnes s'était remis en route et les murailles de Paris se détachaient, noir sur fond sombre, devant eux. A gauche, celles du Temple, où résidait l'homme du Nord... Il la raccompagna jusqu'aux pieds des murs. L'aube ne tarderait plus. Il se sentait las... Cette nuit, pleine de rebondissements, lui avait apporté beaucoup. Sa main droite tira de sa besace, une poignée de fleurs jaunes délicatement unies à de frêles tiges ramollies par le manque d'eau :

- C'est contre la douleur. Fais les sécher, détaches en les fleurs... en décoction... au coup par coup.

Voila... que dire de plus. Il n'était pas doué pour les au-revoirs... Comment, quand la reverrait-il ? la rencontrerait-il seulement une autre fois ? rien n'était moins sûr... d'autant que la perspective de partir avec le Trésor royal s'approchait diablement vite.
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