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 La menace inquisitrice

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Bohemond de Mozgus

Bohemond de Mozgus

HumainHumain

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La menace inquisitrice Empty
MessageSujet: La menace inquisitrice   La menace inquisitrice Gorl10Sam 17 Aoû - 12:19

Subissant une secousse, Bohémond s’éveilla de sa sieste. Assis confortablement sur la banquette moelleuse, l’archevêque s’était assoupi au bout de la quatrième heure de route après la pause de midi. Inspirant en étirant ses bras et jambes, il regarda ses compagnons de route.

Barthélémy Pommard, son fidèle bras-droit et ami, était face à lui et ronflait doucement. Grand gaillard d’un mètre quatre-vingt sept et de plus de deux cent-cinquante livres, l’ancien prêtre de cinquante-trois ans récemment intronisé évêque avait bien fêté son nouveau titre en liquidant plusieurs outres de vins. Mais la fatigue de la veille l’avait rattrapé et épuisé, il dormait laissant un peu de bave couler le long de sa barbe, ce qui dégouta légèrement Bohémond.

Le frère, Simon VARTAN, était recroquevillé à côté de son homologue et dormait lui aussi. Sa jolie tête blonde appuyée sur la portière, le jeune homme de seize ans tenait fermement sa bible entre ses mains, seul réconfort dans sa vie passée chaotique. Androgyne, l’ecclésiastique avait souffert de sévices durant son séminaire et il n’avait du son salut qu’à Bohémond. Aujourd’hui, il le suivait tel un apôtre face au Christ.

En tournant la tête vers la gauche, le dernier et non des moindres, Xavier Saint John, ancien templier devenu inquisiteur. Son capuchon dirigé vers l’archevêque, il semblait que le sombre personnage le regardait mais qui pourrait le dire, ses yeux étaient masqués par l’ombre du vêtement.
Ses paroles indiquèrent que Xavier ne dormait pas :

-Tu t’es bien reposé ? demanda l’inquisiteur

Aucun des frères, ni même l’entourage de Bohémond ne se permettait de tutoyer l’archevêque, seul Xavier s’y autorisait.

-Oui malgré les secousses. Où sommes-nous ?
-Nous avons passé les plaines de Montjean et avons dépassé un petit village nommé Rungis.
-Bien alors, nous approchons. Faisons une halte pour nous détendre et nous rafraichir.
-Comme tu le veux. Cocher ! Halte !

Xavier, par sa voix puissante, permit au cocher d’entendre les ordres depuis l’intérieur du carrosse et de pouvoir stopper le convoi mais aussi de réveiller les deux frères. Se frottant le visage, Barthélémy s’aperçut de son filet de bave qui coulait jusqu’à son col et s’essuya comme il put. Tandis que Simon sursauta en entendant crier et faillit faire tomber sa bible qu’il rattrapa in extremis.

-Oh ! Oh ! cria le cocher en tirant sur les rênes et le frein.
Celui-ci crissa sur le cerclage métallique des roues puis le carrosse blindé s’immobilisa.
Les valets à l’arrière descendirent, dégagèrent le marchepied et ouvrirent les portières.

Bohémond se leva de son siège et appuyant sa main contre le panneau de velours rouge, regarda le ciel parisien en déclarant à ses subordonnés :

-Messieurs, nous allons faire une halte !

*** *** *** ***

L’hiver si rigoureux cette année avait laissé place à un automne qui annonçait par sa douceur un été très chaud. Frissonnant à l’idée de transpirer dans ses habits sacerdotaux, Bohémond descendit les marches et ordonna :

-Veuillez faire installer table et chaises, nous allons nous restaurer. Thomas, prenez une bassine et allez nous chercher de l’eau. Nous aurons tous besoin de nous rafraichir, nous allons représenter la plus haute autorité de l’église à Paris.
-Selon vos désirs, Votre Excellence. Répondit Thomas en s’inclinant

Ce dernier monta sur le carrosse et déballa une grosse bassine en fer. Le cocher l’aida à retirer les liens devant puis entreprit de faire le voyage avec lui. Sans doute profiterait-il pour se reposer les jambes et pieds dans l’eau fraiche de la rivière à proximité.

*** *** *** ***

Trois autres carrosses suivaient celui de Bohémond et il fallait compter aussi sur six templiers à cheval escortant l’archevêque. Le dernier carrosse était celui contenant habits, nourritures et le trésor quand au second, il accueillait en son sein, trois dames.

La baronne Elisabeth De Brabant était une fervente chrétienne et s’était amouraché de Bohémond à ses débuts à Marseille. Depuis, ils étaient restés amis et partageaient la même passion pour le sang. Magnifique femme de 47 ans, ses cheveux blonds avaient blanchis avec l’âge mais cela amplifiait sa beauté froide. Certains dans la noblesse la disaient sorcière mais à cause de Bohémond, nul n’osait l’affirmer haut et fort.

L’autre compagne de voyage était la propre fille de Barthelemy durant son passé de soldat. Marie, âgée de quinze ans, avait la peau mate de sa mère espagnole, morte en couches, elle eut une enfance stricte devant prouver à son père qu’une fille était tout aussi capable qu’un garçon. Puis lorsque son père entra dans la religion, elle le suivit et devint Sœur. Malgré sa vie pieuse, elle manie assez bien l’épée et la dague. Si la baronne représentait une dame à la beauté glaciale et au port royal, Marie était son pendant de la jeune fille torride entrant dans l’âge adulte.

La dernière passagère était la Gouvernante Helene Lomelon. Prisonnière dans le donjon où était employé Barthelemy, elle était écrouée pour s’être défendu face à son mari violent. Pris de pitié envers cette femme, le soldat avait payé pour qu’elle puisse sortir et vivre chez lui en tant que domestique. C’est tout naturellement qu’à la mort de la femme du soldat qu’Helene prit soin de Marie.

Lorsque le carrosse s’arrêta, la baronne fut la première à descendre, aidée par un de ses deux gardes du corps personnels.

-Votre Excellence, puis-je me permettre de vous demander pourquoi cet arrêt ?
-Chère Baronne, répondit Bohémond en s’avançant.  Il me semblait approprier de nous arrêter pour nous rafraichir, nous détendre et nous restaurer légèrement pour être parfaitement présentable lorsque nous serons face au roi Philippe II et à l’évêque de paris, Guillaume II. N’oubliez pas que nous devrons discuter des nouvelles croisades qui sont en préparation et de la construction de la cathédrale qui est une priorité pour la France.
-Bien, je vous le concède. Helene, veuillez faire le nécessaire pour que nous soyons à notre avantage. Sœur Marie ?
-Oui, Baronne.
-Vous avez été bien silencieuse durant le voyage. Quelque chose vous préoccupe ?
-Non Baronne, juste l’appréhension de cette grande ville qu’est Paris.

Elisabeth sourit.

-Vous allez vite vous y faire. Une chose : évitez tout face à face avec la plèbe. Voyez-vous, leur hygiène buccale est déplorable pour ne pas dire inexistante.

*** *** *** ***

Le groupe était maniaque aussi bien pour la propreté des vêtements que pour le soin de leur corps, chose rare au XIII ème siècle. Bohémond entrait facilement dans une profonde colère si un de ses sujets oubliaient de faire sa toilette, de mettre des vêtements propres ou de se comporter à table comme un gueux.
Ainsi la vie selon Son Excellence De Mozgus était rigoureuse mais en contrepartie, ses subordonnées vivaient dans le luxe sans se préoccuper du lendemain.

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