The Dark Age

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 Eulalie

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Cécilia la Douce

Cécilia la Douce

Brujah - Haut ClanBrujah - Haut Clan

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MessageSujet: Eulalie   Eulalie Gorl10Ven 11 Oct - 19:33

Fiche de présentation


Eulalie



Informations


  • Nom : Nouet.
  • Prénom : Eulalie.
  • Infant de : La Sainte Voilée.
  • Sire de : Aucun.
  • Lieu de naissance : 1150.
  • Date de l'Etreinte : 1167
  • Age visible : 17 ans.
  • Age réel : 73 ans (56 ans de non-vie).
  • Clan : Malkavien.
  • Génération : Neuf.
  • Domaine : Variable.
  • Discipline :
    Aliénation •••
    Augure •••
    Occultation ••





Il était une fois...

Il y a des échos d’autrefois qui me parviennent encore. Là – sous la pierre- c’est quelque chose qui bouge. Mais c’est mort. Un insecte flétri, qui rampe sous la surface. C’est ce que je suis ? Oui. C’est honteux. C’est très triste. Un goût amer sur le bout de la langue. Non, un goût acide, davantage. De l’alcool qui a mal tourné, de ce genre-ci ; une ivresse qui aurait pu être belle, mais qui s’effondre à peine le ciel touché.
J’ai cru à un don d’en haut. Au début, seulement. C’était bête de penser à cela. Comme s’il y avait quelque chose d’enviable, là-dedans. Non.
Attends, ce n’est pas ici que l’on commence. Une histoire ne se raconte pas en partant de la fin. Ce n’est… Pourquoi une histoire ne commence pas par la fin ? Y’a-t-il une raison ? Je vois… des choses cachées derrière cette idée. Elles sont à portée de main. Mais quand je tends la main, elles s’évanouissent comme du brouillard.

Je recommence. Il me faut encore me frapper la tête contre les murs jusqu’à ce qu’elle en saigne. Des ruisseaux rouges qui coulent de mon front et mes yeux, plein d’insectes noirs. Toujours ils reviennent mais je peux les chasser un temps. Repenser par moi.
Seigneur, pourquoi faut-il que cela soit devenu si pénible ?

Que disaient-ils, les prêtres ? Au commencement… Au commencement…

Il y avait moi. Moi, seule. Sans cri, sans hurlement. Juste moi. Encore fraiche, encore légère, sans cet âtre qui crépite entre mes tempes. Pas de rêve, non plus. Quel beau temps était-ce, sans les rêves. Aucune illusion sur ce qui m’attendait, aucun espoir : le travail de la terre, un époux, un jour peut-être, si la maladie ne m’emportait. Des enfants. Je ne voulais pas d’enfants. Je n’en aurai plus, maintenant.
Un vœu qui, aujourd’hui, empeste la cendre.

Mais qu’avais-je à offrir en sacrifice d’autre que cette vie ? Père et Mère étaient voués à nourrir les vers de la terre sur laquelle ils s’usaient. J’étais destinée à la même chose. Eux l’ont fait. Moi, peut-être plus tard. Ou jamais. Des nuits sans lumière, j’en verrai passer de nombreuses. Une éternité, qui sait ? Je ne suis pas née idiote. Alors, si je deviens douée aux jeux auxquels s’adonnent ces morts qui parlent, peut-être que…

L’histoire. Où en est l’histoire ? La mienne. Quel chapitre ? Humaine. J’étais humaine, fille du blé et de la poussière, fille de rien, sans nom, sans gloire, sans richesse. Un sang de boue qui n’avait de valeur. Même pas auprès de Dieu. Sinon, pourquoi suis-je encore là, s’il avait voulu me ramener à lui ?
On a choisi à sa place.  

Non. Ce n’est pas le bon début. Je me souviens maintenant. Je m’égarai une nouvelle fois. Princesse. Je suis née princesse. Je parle trop bien pour être issue de la terre. C’est ce que Père répétait. J’étais belle, et riche aussi. J’ai toujours voulu être riche. Je ne me souciais de rien. J’avais à ne me soucier de rien. De l’or à ne savoir qu’en faire, des petites gens s’agitant sous moi pour me satisfaire. Je ne garde aucune image pourtant, de cette époque. Juste les odeurs. Celle de fruits sucrés prêts à exploser sous la chaleur ou le parfum des fleurs lourdes aux pétales sauvages. Ce genre d’odeurs-ci. Les ai-je vraiment jamais senties ? J’ai la saveur du sang qui me revient. Peut-être étais-je soldat. Homme, aussi, à présent dans corps de femme ?
Je…

Suffit. Des guêtres de vagabond que ces passés flous ! Est-ce important de savoir d’où l’on vient ? Pour savoir où l’on va, sans doute. J’ai perdu la nécessité de cette question depuis longtemps. Je ne vais nulle part. Il n’y a pas de chemin dans la nuit. Juste des souffrances. Des torrents de souffrances. Un deuil fait, en voilà un autre qui s’annonce.

Pourquoi en suis-je napée de ténèbres immortelles ? Une raison simple, un peu bête, mais d’une justesse implacable. C’est à en grincer les dents, tant ceci semble étourdissant de bon sens. Je sais. Ce que m’a dit la femme, cela me revient ! Comment ai-je pu oublier pareille chose ? Peut-être l’absurdité. Et la peur aussi. La peur happe les sens comme une grande dévoreuse.
Mon nom. C’est tout. Juste mon nom. « Un nom puissant », qu’elle disait si fièrement. Ma condition, quelle qu’elle fut n’importa pas, ni ma personne. Simplement mon nom.
« Que te sois préservée la pesanteur de ce mot. Ne le porte pas comme fardeau, mais comme une couronne, qu’il brille, que tous le voient, que tous en comprennent la sagesse. Quand ce sera chose faite, quand ils auront reconnu sa flamboyance, jette le. Les noms, s’ils sont puissants pour certains, n’en restent que des apparats, pour ceux d’entre nous qui voient vraiment. »

Oh, qu’elle souriait, heureuse d’elle, la brave prêtresse, la bouche encore souillée de mon sang. Bougresse ! Chienne vérolée ! Pute à l’esprit plein de poison !
Malade, elle est si malade, et ses baisers sont autant de navires d’où naviguent de funestes Charon. Et malade, je le suis aussi, tout autant, à présent.
Ah, les insectes encore, qui reviennent. Me faudra-t-il m’arracher la tête pour les faire taire à jamais ? Joli projet, oui. Une hache bien affutée a toujours su faire taire les maux. Ou les causer ? Le fer est si traitre, il m’écœure.
Voilà que je m’égare à nouveau, et ceci se voit. J’ai aperçu un homme me dévisager alors que je me parlais à moi-même. Le sot. Je ne suis plus seule. Qu’il s’approche et il le saura.
Donc, oui, disais-je, la nuit où tout s’écroula. La vieille garce brillait de bonheur de m’avoir trouvée. Où était-ce ? Château, grange, cave, chemin de terre ? Bah… Je ne retiens que les étoiles du firmament au dessus de ma tête. Elles brillaient si fortement que leurs sourires ne m’abusèrent guère : les étoiles se moquaient de moi, la pauvre, la misérable Eulalie, festin d’une bête aux allures de vieillarde.
Et la malheureuse, la triste Eulalie qui se tenait la tête en gémissait, sentant l’âpreté de la possession parcourir ses membres pour courir jusqu’au crâne, et empoisonner son esprit. Ah, que le courage lui manqua de se jeter du premier pont venu, cela aurait été bien heureux pour nous deux ! Non…
Pour moi. Pour moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Toute seule ! Il ne me faut plus écouter le bourdonnement de ces mouches, il me fait perdre tout sens de raison. Voilà que je me vois deux là où il n’y a que ma personne. Mais que disait-elle d’autre, cette garce voilée ?
« Tu es des enfants du Dieu Brisé, et il a introduit son image en toi, à présent, enfant. Ne conçois la crainte pour ce qui s’en suivra, car il est des édifices qu’il faut détruire pour mieux les reconstruire. Un jour, tu verras, toi aussi, et tes lentilles portées aux yeux, que tu croyais fendues, se révéleront être plus acérées que toutes les autres. »

Faux, faux, faux, faux, faux, faux, faux. Faux !
Je sais ce qui nous caractérise réellement, et cela n’est en rien cette histoire de bris, d’éclats ou que sais-je. Non, nullement. Nous sommes bavards, voilà tout. On agrémente nos propos d’un quelconque mysticisme, mais, hé, en quoi cela les rend-t-ils plus vrais ? Des babillages d’oiseaux récitant les leçons apprises auprès de quelconques voix invisibles. Des essaims plein la tête, et une langue bien trop pendue.
Mais… Est-ce que je vois ce que nous sommes vraiment ? Et si les autres, eux-aussi, voyaient tout autant judicieusement. Quelle version croire ? La mienne, la leur ? Toutes, peut-être…

Ah, Seigneur, non, que mon crâne explose si j’entends chose à tout ceci. Quelle importance ? Je le dis, moi, que tout ceci ne mène à rien, et à nul lieu. Si c’était le but, justement ? Y’a-t-il un dessein, finalement, derrière nous ? Un miroir en morceaux, vieux, vieux, si vieux, qui voudrait être le monde, et le monde devenir son reflet à son tour morcelé.
J’y songe. La folle au voile a peut-être raison.
Pourquoi ? Pourquoi faut-il que je change sans cesse d’avis ? Quelles sont mes opinions au milieu de ce fatras ? Où suis-je moi, quand je clame l’un et revendique son contraire l’instant d’après ?
Je devine ce que je suis. Ma lucidité est encore éveillée à mon propos. Pourtant, j’ai beau lutter, ces manières me reviennent sans cesse, et prennent le pas sur le reste. Je suis comme le jouet qui se sait manipuler par l’enfant cruel et ne peut rien y faire.
Misère.

Mais, et ensuite ? Après, quoi donc ? Rien, rien, rien. Des errances, innombrables. Nonne, marchande, putain, vagabonde, chasseresse, soldat, chasseresse, vagabonde, putain, marchande, nonne, et à rebours de nouveau. Ah, les visages, encore et encore, qu’ai-je d’autres à offrir ? Aucun n’aime mes bons mots, ceux que chuchotent les insectes. Je ne les aime pas non plus. Les mots s’achèvent toujours dans le sang.
J’ai mal. Si souvent.
Alors je porte les masques.
Mercenaire, prophète, servante, aubergiste, voleuse, aubergiste, servante, prophète, mercenaire, et à rebours, encore.
C’est tout ce que j’ai.
Je ne connais le prochain. Je ne m’en soucie pas. Il viendra, puis s’en ira. C’est comme mon nom, n’est-ce pas ? Oui ? Mon masque brille. Et je le jette ensuite.

Je sais, je sais, je sais, ce que je suis ! Vite, avant de l’oublier. Une reine ! Une reine aux cents couronnes. Mais aucune n’est vraiment la mienne.



Et vous dans tout cela?


  • Prénom/pseudo : Alexandre.
  • Age : 22 ans.
  • Hobbit/passion : La moussaka.
  • Double-compte? De qui? : Premier.
  • Comment avez-vous connu le forum? J'ai contribué à sa création.
  • Un commentaire sur le forum ? Je vais enfin jouer !


Dernière édition par Eulalie le Ven 11 Oct - 21:41, édité 2 fois
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Le Fou

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MessageSujet: Re: Eulalie   Eulalie Gorl10Ven 11 Oct - 21:38

Hum. Bon, tu sais ce que j'en pense. C'est juste magnifique. Vraiment ! J'ai encore le sourire aux lèvres et les yeux qui pétillent. =D Une Malkav encore mieux que le mien (uhuh T___T ). Ton style est absolument sublime, comme d'habitude (je déteste apposer ce mot à ton style, tellement tu fais toujours rêver et que chaque personnage est toujours différent l'un de l'autre. ). J'adore la psychologie de ce personnage tout en subtilité, tout à fait Malkav. C'est une validation sans la moindre faute ! Continue de nous faire rêver, mon chou ! I love you 
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Eulalie

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